samedi 10 avril 2010

Aucune sanction pour nos collègues de St Papoul

Selon La Dépêche :

Au CEP : la direction fait marche arrière

Ils étaient très nombreux, arrivés des 30 établissements implantés en Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon, pour soutenir leur quatre camarades du CEP (Centre d'éducation professionnelle) de Saint-Papoul, qui comparaissaient hier après-midi, en vue d'une sanction disciplinaire, pouvant aller jusqu'au licenciement.
C'est M. Bloch Lemoine, directeur national de l'ANRAS, en personne, qui a reçu les 4 salariés. Le château de Saint-Papoul, où est installé le centre éducatif professionnel, était décoré par les drapeaux des syndicats et orné de banderoles très claires: «Tous avec nos 4 camarade! ». La cour, noire de monde, le grand escalier envahi par les employés de l'Associaton Nationale de Recherche et d'Action Solidaire, jusque dans le couloir, pas un salarié de l'association ne manquait au soutien des «quatre personnes soupçonnée». « Soupçonnées de quoi ?» s'interrogeait un représentant syndical. «De faits qui sont déjà trop vieux, et qui avaient été traités en leur temps par le directeur de l'établissement aujourd'hui démissionnaire. Comme le stipule le code du Travail, aucun fait ne peut être sanctionné au delà de 2 mois après que l'employeur en ait eu connaissanc», explique celui-ci. Au cours de l'entretien, les délégués syndicaux parvirent même à entrer dans le bureau, en faisant toutefois remarquer à leur directeur, que la porte était grande ouverte et qu'il ne s'agissait en aucun cas d'une séquestration. Un peu à cause de la pression exercée par cette forte mobilisation des salariés, un peu par respect du code du Travail, M. Bloch Lemoine, a annoncé aux quatre éducateurs qu'aucune sanction ne serait prise à leur encontre. Mieux, la direction s'est engagée à leur expédier individuellement une lettre expliquant que toute cette affaire n'avait pas été traitée comme elle aurait dû l'être. S'en suivie une salve d'applaudissements, dans tout l'établisement. Embrassades et larmes de joie ont ponctué cette après-midi de grève et de revendication.