Article de
La Dépêche :
Hier,
l'Association Nationale de Recherche et d'Action Solidaire (Anras)
organisait un colloque dans l'enceinte du centre Entiore, à
Quint-Fonsegrives. À l'ouverture des portes, une délégation de
l'intersyndicale CGT, CFDT, FO et Sud Solidaire, accompagnée d'environ
500 salariés de plusieurs associations du secteur social et
médico-social, a envahi l'amphithéâtre pour faire une déclaration. «
L'action d'aujourd'hui avait pour but de dénoncer le démantèlement des
cinq conventions collectives qui gèrent le secteur social et
médico-social, et dénoncer la politique actuelle des grandes
associations du secteur qui mettent en place des méthodes de management
directement issues du milieu de l'entreprise », résume François Caspary,
délégué syndical central CGT. Pour leur part, les responsables de
l'Anras paraissent surpris : « S'ils avaient téléphoné, je les aurais
reçus », s'étonne Pierre Martin, « en plus, j'avais déjà fixé un
rendez-vous avec les organisations syndicales le lundi 23 janvier. Le
dialogue est toujours ouvert, mais je refuse que soient utilisées la
violence et l'intimidation physique». À l'origine, le colloque était
destiné à débattre du projet associatif de l'Anras. La situation étant
restée tendue toute la matinée, il n'a pas pu se tenir. Pierre Martin,
qui a pris ses fonctions il y a quelques jours à peine, aura fort à
faire pour rétablir le dialogue au sein de l'Anras, en proie à un
contexte social tendu depuis plusieurs mois.
Emmanuel Vaksmann
