mercredi 19 août 2020

La CGT aux côtés des syndicats maliens

 

Hier, 18 août, à Bamako, le président Ibrahim Boubacar Keïta a remis sa démission et annoncé la dissolution de l’assemblée nationale malienne.

Ce départ était réclamé par le M5-RFP (Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques) et une grande majorité du peuple malien, depuis maintenant de nombreuses semaines. La nouvelle a donc été accueillie dans la liesse par la population de Bamako, population qui, toute la journée, a été dans la rue, aux côtés des militaires pour appeler au retrait d’I. B. Keïta (IBK) et de son gouvernement.
Le Comité National pour le salut du peuple (CNSP), dirigé par des militaires, a exprimé, dans la soirée, sa volonté d’aller vers une transition politique et civile.
Rappelons que le M5-RFP avait lancé, la semaine dernière, un appel à manifester le 18 août, journée de contestation et de mobilisation nationale. Ce même jour, une partie des forces militaires décidaient d’intervenir.
Malgré le danger d’une telle situation, la population et un grand nombre de nos camarades syndicalistes n’ont pas hésité à sortir dans la rue et à réaffirmer leur volonté de voir démissionner IBK et son gouvernement et à ne pas se faire voler leur mouvement de contestation afin de porter leurs revendications contenues dans un mémorandum portant sur 21 propositions.
Le M5-RFP, coalition hétéroclite rassemblant à la fois des religieux, de nombreuses personnalités de la société civile, des artistes engagés, des syndicalistes qui luttent aux cotés des travailleurs, etc. s’est formé suite aux répressions sanglantes qu’a subi la population qui dénonçait le résultat des dernières élections législatives d’avril dernier. Dans ce cadre, l’opposition au gouvernement avait réussi à s’organiser sur cet objectif d’obtenir la démission du président malien.
Face à cette contestation populaire grandissante qui se manifestait, sans relâche, dans les grandes villes maliennes depuis avril, la seule réponse obtenue a été répressive, faisant plusieurs morts et des centaines de blessés chez les manifestants.
Les pays sahéliens sont plongés, depuis de nombreuses années, dans le chaos en raison de la misère, de l’absence de perspective, de la corruption, de trafics de toutes sortes, du banditisme, de l’obscurantisme, du terrorisme, des héritages coloniaux et de la France-Afrique qui n’a pas disparu, de la présence et des intérêts des grandes multinationales qui exploitent les richesses naturelles et minières : or, uranium, bauxite, pétrole, gaz, terres rares, diamants, etc.
De fait, les réponses à apporter deviennent de plus en plus complexes et une chose est certaine, la voie n’est pas militaire. La réponse ne peut être que politique et diplomatique et devra nécessairement émerger de la société civile, de la population et des travailleurs et passera par le dialogue.
Nos camarades de la CSTM (Confédération Syndicale des Travailleur-euse.s du Mali) et de la CDTM (Confédération Démocratique des Travailleurs du Mali), membres du M5-RFP, peuvent continuer de compter sur la CGT pour les soutenir dans leur lutte et leur engagement, auprès des travailleuses et des travailleurs maliens. Nous serons à leurs côtés, pour que le bruit des armes cesse au Sahel et qu’ainsi les peuples et les travailleurs de la région puissent enfin décider, souverainement et en toute indépendance, de leur avenir afin de répondre à l’urgente nécessité de justice sociale exprimée par les populations.

Montreuil, le 19 août 2020

Evolution des règles sanitaires en entreprise : un protocole bien loin de tout régler !

A partir du 1er septembre, les règles sanitaires applicables en entreprise évoluent. Lors d’une conférence avec les représentants de salariés et patronaux, mardi 18 août, la ministre du travail a présenté les mesures pour lutter contre la propagation du virus au sein des entreprises dont la principale, systématise le port du masque dans tous espaces clos et partagés.

Fabrice Angéï, représentant de la CGT lors de cette conférence revient sur les annonces ministérielles et les propositions de la CGT pour assurer la protection des salariés au-delà du port du masque :

 

 Communiqué national :

Evolution des règles sanitaires en entreprise : un protocole bien loin de tout régler !

 

Télétravail fortement incité, port du masque obligatoire dans certaines situations, hébergement des travailleurs par les employeurs, etc., le gouvernement vient de présenter aux organisations syndicales les évolutions du protocole sanitaire pour maintenir l’activité dans les entreprises, face à la reprise du virus.

Pour la CGT, la question essentielle, depuis le début de la pandémie, est la protection des salariés et, plus globalement, de la population.
Rendre obligatoire le port du masque sur le lieu de travail doit nous interroger sur quel outil productif en France pour assurer la fourniture aux entreprises de masques de qualité optimale aux meilleures conditions. L’obligation du port du masque, tant dans les lieux de travail que les espaces publics, doit rimer avec gratuité.
Quant au télétravail, il ne doit pas être subi et laissé au « bon vouloir » des employeurs avec des modalités disparates selon les entreprises. La CGT exige la tenue d’une négociation interprofessionnelle sur ce sujet. Ce que les organisations patronales refusent !
Le port du masque est une solution de protection individuelle mais ne peut être la seule. Les questions de temps, conditions et organisation du travail sont aussi à prendre en compte pour protéger les salariés.
La mise à jour du protocole national telle qu’annoncée par le gouvernement n’est pas à même de répondre aux enjeux globaux que pose la pandémie. Pour la CGT, il est nécessaire que des négociations soient organisées pour décliner les mesures de prévention et de protection des salarié.e.s dans toutes les branches et toutes les entreprises, même celles qui ne disposent pas d’instances représentatives du personnel. Les Commissions Paritaires Régionales pour les entreprises de moins de 10 salariés pourraient également jouer un rôle accru, en matière de prévention et protection.
Le gouvernement doit aussi doter les services de santé au travail, les services de prévention de la branche AT/MP de la Sécurité sociale, les services d’inspection de travail, etc. des  moyens nécessaires d’intervention. Et non brider leurs actions comme vient de le faire la ministre du Travail en mutant disciplinairement Anthony Smith, inspecteur du travail, qui avait voulu rappeler les employeurs du bassin rémois à leur devoir de protection des salarié.e.s, face au Covid 19.
Enfin, le gouvernement serait avisé de rétablir les comités d’hygiène et de sécurité qui disposaient d’une véritable expertise et d’un pouvoir d’intervention fort utile aux salarié.e.s, dans cette période de crise sanitaire.
Nous pouvons faire autrement. La mobilisation massive des salarié.e.s, le 17 septembre, journée d’action, de grèves et de manifestations, à l’appel de la CGT, sera un moyen de l’exprimer fortement.

Montreuil, le 18 août 2020

 

samedi 15 août 2020

L'Inspecteur du Travail sanctionné pour avoir réclamer des masques !

 https://soutienanthonysmith.fr/

 

Communiqué de presse du 14 août 2020 L’inspecteur du travail Anthony Smith sanctionné

L’inspecteur du travail Anthony Smith sanctionné pour avoir défendu la santé des salariés !

La défense de l’intérêt général ne doit pas être réprimée !

Appel à la solidarité !

En plein cœur du mois d’août, Anthony Smith, Inspecteur du travail dans la Marne vient d’être notifié par huissier d’une sanction de déplacement d’office. Cela l’empêche de continuer à exercer ses missions, et témoigne d’une volonté jusqu’au-boutiste du Ministère du Travail de sanctionner un inspecteur du travail qui n’a fait que son travail dans une période où le gouvernement multipliait les mensonges pour cacher son incapacité à fournir des masques et protéger la population. Anthony était suspendu depuis le 15 avril 2020 pour avoir notamment exigé dans le cadre de ses fonctions la mise à disposition d’équipements de protection (notamment des masques) de protection contre la Covid- 19/Coronavirus pour des salariées d’une association d’aide à domicile de Reims. Cette sanction, ajoutée aux 4 mois de suspension, qui caractérise un véritable interdit professionnel d’exercer son métier, viole l’indépendance de l’Inspection du travail et symbolise le triste acharnement du ministère du travail à l’encontre d’Anthony.

Dans l’immédiat Anthony va avoir besoin de toute notre solidarité, y compris financière (salaire, frais d’avocat, déplacements dans le cadre de la campagne de soutien etc.) vous pouvez participer à la mesure de vos moyens ici: https://www.cotizup.com/soutienanthonysmith L’immense mobilisation politique, citoyenne et syndicale de ces derniers mois en soutien à Anthony (dizaines de rassemblements dans toute la France, pétition de soutien avec près de 150 000 signatures ; appel public signé par plus de 1300 collègues d’Anthony ; centaines de motions de soutien d’organisations, appel publié dans la presse réunissant plus de 150 personnalités, constitution d’un comité de soutien de près de 850 personnes, composé de citoyens, d’artistes, élus, militants associatifs, syndicaux ou politiques etc.) doit se poursuivre !et nous reviendrons bientôt vers vous avec de nouvelles initiatives ! On ne lâche rien !

Le comité de soutien à Anthony Smith condamne avec fermeté cette décision politique et appelle à amplifier la mobilisation jusqu’au retrait de toutes les sanctions à l’égard d’Anthony Smith.

Danièle Linhart, Mathilde Panot et Thomas Portes Co-responsables du Comité de soutien à Anthony Smith      Caisse de solidarité avec Anthony : https://www.cotizup.com/soutienanthonysmithPétition : https://www.change.org/p/muriel-p%C3%A9nicaud-abandon-des- poursuites-contre-anthony-smithFacebook : https://www.facebook.com/SoutienAnthonySmith/Twitter : @SoutienA_SmithSite internet : https://soutienanthonysmith.fr/

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Dossier NVO : féministes pour changer la société

 


En mettant en lumière toutes les facettes de l'oppression subie par les femmes dans le quotidien, le mouvement féministe révèle l'articulation étroite entre la sphère privée et le politique. De la répartition inégalitaire des tâches aux violences contre les femmes, en passant par les inégalités professionnelles, il invite à une révolution des rapports entre les femmes et les hommes.

« Le 8 mars, on arrête toutes. » le mot d'ordre de l'appel à la « grève féministe » claque. « L'originalité de ce mouvement, c'est que cette grève ne se limite pas seulement au travail, mais à toutes les facettes de l'oppression subie par les femmes : l'inégalité de la répartition des tâches domestiques ou éducatives, l'éducation, les violences, le droit à l'avortement, l'accès à l'espace public… Il s'agit de montrer que si les femmes s'arrêtent, plus rien ne fonctionne ! », explique Anne Leclec, l'une des animatrices du mouvement.

Le 24 janvier, en pleine manifestation contre la réforme des retraites, les manifestants ont pu découvrir sur un immeuble une très grande banderole indiquant « femmes en grève, on arrête toutes #8mars #noustoutes ». Cet appel à la grève féministe s'inscrit dans un mouvement international qui montre bien la variété des luttes menées par les femmes à l'échelle mondiale.

En 2016, c'était les Polonaises qui lançaient l'action en se mobilisant contre une loi restreignant encore davantage le droit à l'avortement pourtant quasi inexistant dans ce pays. En 2017, les Argentines leur emboîtaient le pas pour dénoncer les violences sexistes. Mais c'est en Espagne que la mobilisation des femmes a été, en  2018 et  2019, impressionnante : jusqu'à  5 millions d'entre elles sont descendues dans la rue.

« Les organisations syndicales espagnoles ont joué un rôle majeur pour populariser le mouvement », souligne Anne Leclerc. En Suisse, le succès a aussi été au rendez-vous, même si la date choisie n'était pas le 8 mars mais le 14 juin, jour anniversaire de l'introduction de l'égalité femmes-hommes dans la Constitution.

Petite difficulté, et non des moindres, pour réussir la « grève féministe » cette année : le 8 mars va tomber un dimanche. Si, dans le commerce, à l'hôpital, de nombreuses femmes travaillent, ce n'est toutefois pas simple d'en faire une grande journée de mobilisation dans les entreprises. Cette « grève féministe », qui prendra essentiellement la forme d'initiatives dans l'espace public, sera sans doute, en 2020, placée sous le signe de la lutte contre la réforme des retraites, les femmes faisant partie des grandes perdantes de la retraite à points.

En 2017, les femmes percevaient une retraite de 29 % inférieure à celle des hommes ; cet écart montait même à 42 % si les pensions de réversion n'étaient pas intégrées (Les retraités et les retraites, édition 2019 de la Drees). Si la réforme passe, l'intégralité de la carrière sera prise en compte et non plus les 25 meilleures années dans le privé, et les six derniers mois dans le public.

Les carrières hachées des femmes seront alors encore plus lourdes de conséquences à l'heure de la retraite. Si on ajoute à cela les modifications des règles d'attribution de la pension de réversion et notamment, à partir de 2025, la suppression de celle-ci pour les femmes divorcées, l'écart entre les pensions des femmes et des hommes va encore augmenter.

La mise en évidence de l'impact catastrophique de la réforme des retraites pour les femmes remet un coup de projecteur sur les inégalités subies tout au long de leur vie professionnelle. Elles continuent à être beaucoup plus exposées aux temps partiels : 30 % des femmes ont un emploi à temps partiel contre à peine 8 % des hommes (Enquête emploi en continu, Insee, 2014-2018). Les inégalités professionnelles ne sont pas – loin s'en faut – limitées aux seuls emplois précaires, elles touchent aussi les postes d'encadrement.

Une récente enquête du Centre d'études et de recherche sur l'emploi et les qualifications (Cereq) mettait en évidence que 7 ans après la fin de leurs études, les femmes cadres étaient désavantagées par rapport à leurs collègues hommes : alors qu'elles représentaient, en 2010, 55 % des sortants de l'enseignement supérieur, en 2017, elles ne comptaient que pour 40 % des managers.

Toutes choses égales (diplôme, localisation, nombre de mois d'expériences…), les hommes ont 1,75 fois plus de chances d'accéder à des responsabilités hiérarchiques que leurs homologues femmes et ils dirigent souvent des équipes plus importantes (30 % des managers hommes encadrent des équipes de plus de 10 personnes contre 24 % pour leurs consœurs).

Alors que l'arrivée d'un enfant est perçue pour un homme comme une entrée dans l'âge de la responsabilité et s'accompagne souvent de promotion, il n'en est pas du tout de même pour les femmes.Celles-ci continuant d'assurer les deux tiers des tâches familiales, elles sont soupçonnées d'être moins ­disponibles pour l'entreprise. Cette discrimination, source d'inégalités professionnelles peine à se résorber. Elle est cependant de moins en moins acceptée par les intéressées.

« Dans mon établissement, quand tu dépasses les 6 jours d'absences autorisés pour “enfants malades” , ta prime baisse, c'est assimilé à de l'absentéisme. Et le reliquat des primes non distribuées est réparti entre les collègues. Comme ce sont très majoritairement les femmes qui prennent ces journées, elles sont perdantes. C'est particulièrement vrai pour les mères seules ! », s'indigne Fatima (à la demande de la personne, son prénom a été modifié), infirmière dans une clinique privée à but non lucratif. « Il faut absolument que nos syndicats s'attaquent à ça ! »

Le poids de la charge mentale

Les inégalités de la répartition des tâches domestiques, lourdes de conséquences sur la carrière professionnelle, ne reculent qu'à la marge. Entre 1986 et 2011, la part du travail domestique et parental assuré par les femmes est seulement passée de 71 % à 66 % (Enquête emploi du temps, Insee, 2010-2011).

Lire la suite du dossier sur le site de la NVO

jeudi 6 août 2020

"L'État veut taxer les mutuelles pour combler le trou de la Sécu"

Les complémentaires santé ont économisé 2,6 milliards d'euros de remboursements pendant la crise sanitaire, conséquence de l'arrêt des soins. L’État veut à présent récupérer une partie de cette somme. L'objectif : éponger une partie des pertes de l'Assurance-maladie, qui devrait atteindre 31 milliards d'euros en 2020. Pourquoi ne pas étendre ce mécanisme de solidarité aux grandes entreprises, qui ont bénéficié des aides de l'État sans contreparties sociales ?

Pendant la crise sanitaire, les complémentaires santé et les mutuelles ont accumulé la coquette somme de 2,6 milliards d'euros, conséquence de l'arrêt des consultations et du renoncement aux soins pendant le confinement. Pour compenser les pertes de la Sécurité sociale, qui prévoit un déficit de 31 milliards en 2020, le gouvernement pourrait en taxer une part via une contribution exceptionnelle dès le mois de décembre. Les modalités n'ont pas été définies, même si, selon Les Échos, l'administration de la Sécurité sociale explore la piste d'une contribution sur la même assiette que la taxe de solidarité additionnelle (TSA), prélevée sur les contrats d'Assurance-santé.

Alors on peut se demander pourquoi un tel mécanisme de solidarité n'est-il pas mis en place pour les grandes entreprises, qui bénéficient des aides de l'État sans contrepartie ?

Pourquoi ne pas taxer le capital ? En 2017, 280 milliards ont été versés par les entreprises à leurs actionnaires. Une contribution de 3 % sur ces dividendes permettrait de dégager près de 8,5 milliards d’euros (14 milliards d’euros avec une contribution au taux de 5 %).

Pour la CGT, les solutions pour financer la Sécurité sociale ne manquent pas :

  • augmenter les salaires (1 % d’augmentation représente 3,6 milliards de cotisations supplémentaires) ;
  • créer de l’emploi (2,4 % d’emplois en plus c’est 9 milliards de cotisations sociales en plus et 7 milliards d’économies pour l’Assurance-chômage) ;
  • mettre fin aux exonérations de cotisations sociales patronales.

« Il y a un problème de financement de la Sécurité sociale. Notre système est bon, mais le robinet qui alimente le financement de la Sécu est de plus en plus fermé. On fait de plus en plus d'exonérations de cotisations sociales, notamment aux employeurs et aux grands groupes », analysait Philippe Martinez, au micro de RTL, le 17 juillet 2020.

Le CICE, attribué sans conditions, représente 22 milliards en moins pour les caisses de la Sécurité sociale. Le coût de ces exonérations de cotisations sociales s'élève à 90 milliards d’euros par an, selon la Cour des comptes.

Mais dans ce contexte de crise sanitaire et économique, le gouvernement a choisi de ménager le patronat et les actionnaires au détriment de notre modèle social. Gérald Darmanin, alors ministre de l'Action et des Comptes publics (aujourd'hui remplacé par Olivier Dussopt), avait annoncé le 24 mai que le gouvernement allait exonérer de 3 milliards d'euros de cotisations sociales des entreprises de secteurs affectés par la crise sanitaire, comme la restauration, le tourisme, l'hôtellerie, la culture ou le sport. Sans aucune contrepartie sociale ni garantie pour l'emploi.

Cette décision a été entérinée par la troisième loi de finance rectificative, adoptée par le parlement le 23 juillet.