mardi 30 mars 2021

Lettre ouverte adressée au Président du Conseil Départemental du Tarn

Nous reproduisons ici la lettre envoyée par une Educatrice Spécialisée d'une MECS de l'ANRAS au Président du Conseil Départemental du Tarn. Cette ES est par ailleurs une militante et élue de la CGT ANRAS.

 


Mr Ramond,
 
    Je suis éducatrice spécialisée dans une MECS où il fait bon travailler.
    Je travaille auprès de familles qui ont de grandes qualités mais qui parfois ponctuellement, parfois depuis longtemps, se trouvent figées dans des liens familiaux brouillés. Alors, nous tentons ensemble de défaire ces nœuds pour repartir du bon pied. On avance en travaillant tous dans la même direction et le Conseil Départemental finance notre travail.
    Seulement depuis un an, pour mes collègues, pour moi tout s'est compliqué: le covid se met en travers de notre chemin! Les situations complexes, ça nous connaît, nous sommes coriaces, on ne lâche rien, nous travaillons en équipes pluridisciplinaires, nous nous serrons les coudes et comme toujours, on avance! Nous sommes toujours là. Solidaires entre services, solidaires avec nos collègues maîtresses de maison et nos collègues surveillants de nuits toujours là depuis un an, tous les jours et toutes les nuits sur les internats de la Maison d'enfants L.B., 365 jours qui nous semblent une éternité...
Savez vous que nous n'avons pas quitté nos postes, que nous avons modifiés maintes fois nos emplois du temps depuis 365 jours pour assurer, contre vents et marées, la continuité de service. Nous avons su faire un pas de côté…Le savez vous??
    Depuis un an, pas un mot de votre part, pas un signe de vie! Où êtes vous?
    Mr Ramond, vous nous avez oublié? Nous ne sommes plus dans votre champ de vision!!
 
    Aujourd'hui, je souhaite que vous fassiez un pas de côté vous aussi. Je vais vous expliquer pourquoi.
    Je suis élue au sein du Comité Social et Économique pour la filière Social Enfance qui regroupe notamment les établissements relevant de la protection de l'enfance. Au sein de cette instance, je porte la parole de tous mes collègues et en retour je leurs rends compte de tous les sujets traités lors des réunions plénières. Et c’est là que vous entrez en jeu Mr Ramond, j ai besoin que vous éclairiez ma lanterne, je suis très embêtée... car lors du dernier CSE de filière de notre association, j'apprends que mes collègues qui travaillent comme nous dans le secteur social, qui ont le même employeur que moi, qui assurent aussi la continuité de service comme nous depuis toujours, mais avec encore plus d'énergie et de fatigue accumulée depuis un an de Covid, et bien, mes collègues qui ont la chance (oui semble t il la chance!!) de travailler dans un autre département limitrophe, ces collègues du Tarn et Garonne, de l'Aude, de la Haute Garonne et je pourrai continuer la liste, ont eu, ou vont avoir une prime covid allant jusqu'à 1000€ pour certains Conseils Départementaux!
 
    Mr Ramond je leurs dis quoi à mes collègues Tarnais lorsque je vais arriver sur mon établissement à Graulhet, hein je leurs dis quoi ?    
    Mr Ramond, vous nous avez oubliés !


dimanche 28 mars 2021

Motion CSE MSEA - ENI

Motion des membres du CSE de la filière médico-sociale enfance et adultes de l’ANRAS
Extension Non Importante (ENI) de l’IME Saint Jean de Plaisance du Touch.


Les membres du CSE filière MSEA, réunis ce jour, vendredi 26 Mars 2021, en instance plénière, sont informés et consultés sur l’ENI de l’IME SAINT JEAN PLAISANCE DU TOUCH .

Les membres du CSE prennent connaissance que l’ENI est déjà engagée. A ce titre, il est trop
tard pour les élu-e-s, pour émettre un avis.


Cependant, les membres du CSE notent :
- la pression faite par l’ARS pour la mise en place de cette ENI dans des délais très courts.
- l’injonction de l'ARS pour le passage en DIME avec consolidation des budgets SESSAD et IME
- que le recrutement de 4 ETP semble correspondre aux besoins de cette extension non importante, tout en précisant que concernant l’accompagnement éducatif, il paraît un peu sous-estimé au regard des pathologies des usagers accueillis.
- que l’association doit prendre la mesure des injonctions de l’ARS afin d’établir un cadre d’échange et de négociation avec cette dernière sur le passage en DIME des IME de l’ANRAS.
Par ailleurs, les élus seront très vigilants sur la concrétisation effective des embauches telles que prévues dans les documents transmis, notamment en ce qui concerne les 0.50 ETP de chef de service.


Motion soumis au vote des membres présent-e-s en séance ce jour :
Nombre de votant-e-s : 16
Pour : 16
Contre : 0
Abstention : 0

samedi 20 mars 2021

vendredi 19 mars 2021

Communiqué unitaire sur la situation des MNA

Protéger, soigner, accompagner ? Non, ficher, stigmatiser, sanctionner, renvoyer. Le ton est donné !

Ce 10 mars, était présenté à la Commission des lois un rapport d’information parlementaire sur les « problématiques de sécurité associées à la présence sur le territoire de mineurs non accompagnés ».

Rappelons pourtant, que la grande majorité des mineur.e.s et jeunes majeur.e.s isolé.e.s étrangers dont il est question ne posent aucun problème de sécurité, bien au contraire comme le constatent et en témoignent toutes et tous les professionnels et adultes qui les côtoient au quotidien, des mouvements tels les « patrons solidaires » allant jusqu’à être créés pour les jeunes apprentis.

Visant exclusivement la situation des mineurs non accompagnés en conflit avec la loi, qui ne représentent qu’une infime partie des mineur.e.s et jeunes majeur.e.s isolé.e.s et étrangers, et entretenant au passage la confusion entre ceux en conflit avec la loi et ceux victimes de traite, le rapport parlementaire, présente 18 recommandations particulièrement inquiétantes en ce qu’elles sont de nature à stigmatiser encore plus ces mineur.e.s, parfois très jeunes, toujours très fragiles, polytraumatisé.e.s par leurs parcours de vie.

Ce rapport oublie, dans sa problématique générale, ce qui est le plus important : ces jeunes sont en danger et ont d’abord besoin de protection. De manière encore plus inquiétante, il entend institutionnaliser un traitement différencié les concernant, fondé davantage sur leur extranéité que leur minorité.

A l’âge où la plupart de leurs pairs vont au collège, eux n’ont connu que rejets, abandons, agressions répétées, violence, et sont souvent les victimes de réseaux de traite.

Vivant pour la plupart dans des conditions d’une extrême précarité, souvent à la rue, sans accompagnement éducatif, sous dépendance médicamenteuse des adultes qui les exploitent, elles et ils ont perdu l’estime d’eux-mêmes, et leurs passages à l’acte s’inscrivent dans un mécanisme de survie, souvent pour des délits de subsistance.

Est-ce cela la vie d’un enfant ?

Il ne sert à rien de préconiser, à peu de frais, leur fichage obligatoire via le fichier AEM si décrié, la consultation obligatoire de fichiers tels VISABIO dont l’inefficacité a été démontrée, l’accroissement des sanctions, des jugements plus rapides et discriminatoires, le retour dans le pays d’origine et toujours plus de coercition.

Ceci n’aura que pour conséquence de stigmatiser ces jeunes, les rapprocher toujours plus de situations de danger, les éloigner encore plus de leur situation de mineur et des dispositifs qui n’auront plus de « protection » que le nom.

Et si le rapport parlementaire préconise une prise en charge systématique en assistance éducative ainsi que quelques mesures d’accompagnement social, rien n’est dit du budget affecté à celles-ci, des moyens dédiés aux départements, qui risquent, sous des effets d’annonce, de se réduire à peau de chagrin….

Et rien ne changera.

Plus encore, ce rapport réalise la prouesse de suggérer qu’inverser la présomption de minorité, imposer à un ou une mineur.e de présenter des documents d’identité pour être protégé.e, serait dans l’intérêt supérieur de l’enfant !

Où est l’intérêt supérieur de l’enfant, « considération primordiale », rappelée par la Convention internationale des droits de l’enfant, dont la France est signataire ?

Ces jeunes doivent être protégés, accompagnés, bénéficier d’une prise en charge éducative effective qui fait actuellement cruellement défaut, pluridisciplinaire (en matière civile tant par les départements que par la Protection Judiciaire de la Jeunesse qui connaît leurs problématiques particulières), basée sur la confiance en l’adulte, qu’elles et ils doivent réapprendre, ayant souvent été trompés dans leurs vies par ceux qui les ont entourés auparavant.

Ce n’est que par les mesures de protection que ces jeunes pourront se réinsérer, ce qui est de leur intérêt et de celui la société.

Alors que le débat médiatique glisse, sans surprise, vers la question plus large de l’évaluation de minorité des mineur.e.s isolé.e.s, qui n’était pas l’objet de ce rapport,

Nos organisations et associations signataires demandent que soit mise en place, sans stigmatisation, sans discrimination, sans fichage, une vraie politique éducative faite d’accompagnement, de protection, d’éducation, de soins et d’insertion pour ces jeunes, qui sont avant tout des enfants en souffrance !

Le 17 mars 2021

Liste des signataires :

La Ligue des Droits de l’Homme, le Syndicat de la magistrature, InfoMIE, le GISTI, l’Ordre des avocats du barreau de Paris, Le Syndicat des avocats de France, le SNPES PJJ / FSU, l’ADDE, la FSU, la CGT, la CIMADE, le SNEPAP-FSU, le Secours Catholique Caritas France, AADJAM, Solidaires Justice, Fédération sud Collectivités Territoriales, SNUASFP FSU, Solidaires, Fédération Sud Santé Sociaux, SNUTER-FSU, Soutien à 59 SAINT JUST

mercredi 17 mars 2021

Auch : l’EHPAD Saint-Dominique va être entièrement réhabilité

Article de La Dépêche

 


L’EHPAD Saint-Dominique d’Auch fait peau neuve. L’opération de rénovation et de mise aux normes de sécurité et d’accessibilité devrait s’achever en septembre 2022. 

Les ouvriers longent la chapelle située au bout du jardin de l’Ehpad Saint-Dominique pour se rendre sur la zone de travaux. "Faire un chantier à côté d’un immeuble habité est une prouesse, il faut respecter la tranquillité des résidents", commente Christine Desclaux, directrice de la structure auscitaine.

L’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) a lancé une vaste opération de réhabilitation de ses locaux qui devrait s’achever en septembre 2022.

La congrégation de sœurs dominicaines, propriétaire des lieux, a contacté l’Association nationale de recherche et d’action solidaire (ANRAS) en 2017, afin de lui confier la gestion de la maison de retraite. "Pour des raisons financières, les bâtiments n’avaient pas été modernisés", explique la directrice. L’ANRAS signe alors un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) avec L’Agence régionale de santé (ARS) et le Conseil départemental du Gers. "Parmi les objectifs du CPOM avec les autorités de tarification, il y a une partie consacrée à l’investissement. C’est à ce titre que la rénovation a lieu", détaille Christine Desclaux. L’objectif du plan de 3,4 millions d’euros est de mettre l’Ehpad aux normes de sécurité et d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. "Ce qui se traduit par une simple hausse tarifaire de deux euros par jour pour les usagers, cela montre une bonne maîtrise du coût."

Les travaux ont débuté en septembre 2020, en présence de l’architecte Frédéric Airoldi et d’Alain Galy, président de l’ANRAS. "Il s’agit de la reconstruction totale du bâtiment où habitaient les sœurs. C’est la première des cinq phases, la plus longue, qui dure un an. Les chambres neuves seront plus grandes, avec des salles de bains adaptées. Sur les 22, dix seront dotées de rails pour assurer la mobilité depuis le lit", détaille la responsable.

Une rénovation en 5 phases

Au rez-de-chaussée, seront transférés la salle de restauration et les vestiaires du personnel. Ces derniers seront directement accessibles depuis l’entrée. Une façon de renforcer les mesures d’hygiène et d’éviter la propagation du virus : "Ils se changeront de suite." Trois salons seront créés au deuxième étage, "avec un balcon pour que les pompiers pénètrent rapidement dans l’immeuble".

Les quatre étapes suivantes s’étaleront chacune sur trois à sept mois. Les chambres actuelles, situées dans l’autre aile de l’Ehpad, seront mises aux normes pour les personnes à mobilité réduite. "On a un public avec des pathologies de plus en plus lourdes. Il faut du matériel et des logements adaptés." Une salle d’activités sera ensuite créée. "Aujourd’hui, les animations ont lieu dans la Rotonde. Cette dernière sera réaffectée au service des repas pour les résidents les plus dépendants", anticipe Christine Desclaux.

Les deux accès à l’établissement, rue Rouget-de-Lisle et rue de la Somme, seront réorganisés. Les services administratifs seront enfin installés au niveau de l’espace de restauration actuel. À la place des bureaux, un salon de coiffure et d’esthétique et une pièce dédiée à l’animatrice seront construits.

Un bouleversement et une amélioration de confort pour les cinq sœurs encore vivantes qui ont connu l’établissement à l’époque où les moniales accueillaient les personnes nécessiteuses pour des séjours plus ou moins longs et où elles recevaient les malades dans une salle de soins. Les religieuses, dont l’âge moyen s’élève à 90 ans, et les résidents devraient découvrir le résultat de cette renaissance en septembre 2022.

mardi 16 mars 2021

Toujours en action : même métier, même salaire !

Compte Rendu CSE Central du 10 mars

15 mars 2021 : mobilisé.e.s pour notre CC66 !

 IME St Jean Plaisance

        La journée a débuté tôt, à l'IME, avec une AG matinale. Lamobilisation pour la CC 66 de ce jour a connu un réel succès à l'IME St jean Plaisance. Le format petit déjeuner a bien plu... Une trentaine de collègues ont signé la feuille de débrayage (habitude dans l'établissement), des salariés en demande d'infos, posant des questions, et notamment sur les actions à venir...     A refaire!!!!

 




MECS La Passarela
18 salariè.e.s se sont reuni.e.s à l'appel de la CGT en assemblée générale ce matin de 10h30 à 11h36
 A l'ordre du jour :
- petit rappel contextuel des enjeux et de la volonté pour le syndicat de notre taulier de démonter notre système de classification conventionnel mais surtout de répondre au manque d'attractivité du secteur en construisant une hausse de salaire pour les débutants en rognant sur nos propres salaires et avantages conventionnel
- point aussi sur la veille et le soutien nécessaire pour nos camarades intérimaires
- discussion aussi autour des VAE portée par une collègue
- point sur les enjeux du PHD et la défense nécessaire de nos collègues en CDD
-point aussi autour de l’absence momentanée de direction et ce qu’elle avait mis en place depuis sa prise de poste
- point sur la prime COVID
Tout le monde très attentif même si peu de participation orale, les salariés ont des choses à dire, restent dans l’attente de la prime, demandent à ce que ce soit renouvelé.

ITEP Massip

        Très forte mobilisation des salarié.e.s, si bien que la direction a décidé de n'accueillir les enfants que le mardi 16 au matin.


ITEP St François
     Ce matin, les salarié-e-s du DITEP ANRAS Saint François étaient réuni-e-s en assemblée générale des travailleuses et travailleurs entre 9h54 et 11h sous le principe de "66 minutes pour la CC66".

    Après une présentation par le Délégué Syndical CGT des enjeux portés par les employeurs concernant la CC66 (volonté de déqualification, mise en concurrence des professionnel-le-s par un modèle de classification inique, acharnement du syndicat employeur à supprimer nos conquis sociaux, volonté de l'état de reduire le nombre de branches professionnelles pour mieux générer du "moins disant", ...) le débat était engagé...

    Bien évidemment les salarié-e-s de l'établissement ont parlé de leurs conditions de travail, de leurs salaires en berne depuis plus de 20 ans (30% de perte de pouvoir d'achat depuis 1999) mais ils/elles ont aussi questionné le sens de leur travail et de la qualité de l'accompagnement des jeunes que nous accueillons en raccrochant avec beaucoup d'intelligence professionnelle le démantellement de notre secteur avec leurs propres revendications !! Une très belle AG donc, avec plus de 50% des salarié-e-s ! On s'est donné rendez-vous très rapidemment pour une nouvelle AG spécifique sur la situation de l'établissement et les perspectives locales de lutte !!

ITEP L'Astazou
    AG sur l'ITEP de 11h à 12h06. Une quinzainze de salarié.e.s présent.e.s. Les gens étaient à l écoute, le message est passé. Prêt.e.s  quand il le faudra pour élargir la mobilisation pour notre Convention Collective.

IME St Jean d'Albi
    À l'IME Saint Jean d'Albi, l'unité d'enseignement ainsi que 3 groupes éducatifs ont été fermés cette après-midi, le SESSAD de Saint Benoît, personnel médical et social se sont également associées au mouvement. S'est mis en place 66 minutes de discussion autour des conditions de travail, de l'ambiance de l'établissement. 

MECS La Barthe
    Les salarié.e.s de la MECS la Barthe se sont mobilisé.e.s en réaffirmant leur colère face au démantèlement programmé de la cc66 par Nexem.
    Tou.te.s les salarié.es en grève se sont réunis en AG. Pour nous, pas de compromis et une revalorisation des salaires!

Rassemblement devant le CD 31
Pour l'ANRAS, étaient présent.e.s les camarades de Pargaminière, du Naridel, du Chêne Vert de l'ESAT Rives de Garonne, de St François, de St Jean, de la Passarela, de l'APF...
 

samedi 13 mars 2021

Motion "Référent de sécurité"

Motion portant sur la désignation des référentes de sécurité
dans les établissements de l’ANRAS

Flourens, le 10 mars 2021
 
        Les élues CSE C, réunies ce jour, mercredi 10 mars 2021, sont informées de la désignation de référentes de sécurité au travail dans tous les établissements de l’ANRAS. 
        Il est précisé aux élues CSE C que ces désignations répondent à une obligation légale depuis le 1er juillet 2012 et que le rôle et les missions de la référente de sécurité sont inscrites dans la loi. 
        Il est également précisé aux membres du comité que les responsables de la sécurité et des conditions de travail restent les Directrices d’établissements et que les référentes de sécurité désignées sont à considérer comme des appuis de la Direction en matière de sécurité, de conditions de travail et de prévention des risques.

        Les niveaux d’informations donnés à ce jour qui détaillent le périmètre des missions des référents de sécurité sont hétérogènes en fonction des filières. Les élues qui ont pu être informées soulèvent des inquiétudes et questionnent les membres du CSE C sur les risques accrus de stress et de surcharge mentale des salariées considérées.

        Aussi, les élu-e-s CSE C demandent : 
 - S’agissant d’une nouvelle fonction qui touche toutes les filières, que ce point soit porté à l’ordre du jour de chaque CSE filière
 - Que les temps et les moyens nécessaires (humains et techniques), soient précisés par établissement ainsi que le remplacement éventuel ou l’aménagement de poste des référents sécurité pour leur permettre d’exercer cette fonction pleinement. 
 - Que ces nouvelles tâches apparaissent dans un avenant au contrat de travail et non pas seulement dans une lettre de mission.

        Par ailleurs, nous nous interrogeons sur la rémunération afférente à ces nouvelles tâches et compétences.

Motion soumis au vote des membres présent-e-s en séance ce jour :
 
 Nombre de votant-e-s : 23
Pour : 23
Contre : 0
Abstention : 0

mercredi 10 mars 2021

[Tribune] "Face aux faits de violences entre jeunes, privilégions l’action sociale, l’éducation et la médiation !"

Professionnels de l’éducation et du social, acteurs de la justice des mineurs, représentants du monde associatif... Plus de 110 signataires publient une tribune mercredi sur franceinfo.fr dans laquelle ils apportent leur analyse et proposent des actions afin de tenter d'éviter de nouveaux "drames terribles".

Lundi 22 février, une jeune fille de 14 ans est morte poignardée à Saint-Chéron, en Essonne. Le lendemain, un adolescent de 13 ans a été mortellement touché au cou à Boussy-Saint-Antoine, dans le même département. Dimanche 28 février, trois jeunes ont été blessés, dont deux par arme blanche, dans la cité Charles Schmidt de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Lundi 8 mars, deux adolescents de 14 et 16 ans ont été blessés aussi à l'arme blanche à Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, et transportés en urgence absolue à l'hôpital...


Les rixes entre bandes rivales se sont multipliées depuis le début d'année. Face à ces phénomènes de violence entre jeunes, 115 signataires, citoyens, parents, professionnels de l’éducation et du social, acteurs de la justice des mineurs, enseignants, animateurs sociaux, médiateurs, représentants du monde associatif, publient mercredi 10 mars une tribune sur le site de franceinfo, appelant "à réfléchir ensemble aux solutions pour prévenir leurs renouvellements et tenter d’éviter des drames terribles".

Dans ce texte, ils pointent notamment "l’absence de dialogue avec la jeunesse et une prévention spécialisée absente ou en recul dans beaucoup de territoires de notre pays". Ils dénoncent un manque de moyens et des "politiques sécuritaires renforçant les mesures pénales et leur mise en œuvre, au détriment d’un travail de fond, en amont".

"Nous ne pouvons pas rester sans réagir et nous pouvons apporter nos analyses et propositions de solutions", expliquent les signataires, qui ont aussi lancé une pétition sur le site change.org, alors que le Premier ministre Jean Castex doit présider une réunion interministérielle vendredi sur le phénomène des affrontements entre bandes.



Face aux faits de violences entre jeunes, privilégions l’action sociale, l’éducation et la médiation !

Les rixes qui ont eu lieu ces dernières semaines nous choquent, nous attristent, car elles provoquent la mort d'adolescent.e.s, créent des situations de douleurs et de souffrances chez les jeunes, au sein de leurs familles, et dans leurs entourages. Passé le temps de la sidération, de l’incompréhension et de la colère, il nous faut réfléchir ensemble aux solutions pour prévenir leurs renouvellements et tenter d’éviter des drames terribles.

Car en tant que citoyens, parents, professionnels de l’éducation et du social, acteurs de la justice des mineurs, enseignants, animateurs sociaux, médiateurs, représentants du monde associatif, nous tenons à rappeler que l’on parle d’enfants et jeunes adultes pour qui notre société à un devoir d’éducation et de protection.

Premier constat, le phénomène des bandes existe depuis toujours ; même s’il ne constitue pas le quotidien de la justice des mineur.e.s et que des désaccords font jour entre ministère de la Justice et ministère de l’Intérieur sur son importance et notamment sur son augmentation. Depuis quelques années, il prend une forme nouvelle par le canal des réseaux sociaux et une importance plus grande du fait de sa médiatisation.

"Des jeunes en souffrance"

Les regroupements violents des adolescent.e.s et jeunes majeur.e.s viennent signifier aux adultes et aux institutions leurs difficultés à vivre dans certains de nos quartiers et de nos villes. Loin des propos hâtifs, sécuritaires et des "brèves de comptoir", échangés largement par des chroniqueurs et des politiques dans certains médias, nous disons que la plupart de ces jeunes, parfois en situation de délinquance, parfois violents, sont avant tout des jeunes en souffrance, en difficultés sociales, scolaires, personnelles.


Les trois rixes qui ont eu lieu dans le département de l’Essonne et Seine-Saint-Denis ces derniers jours, occasionnant décès et blessures graves, questionnent plus largement sur l’existence, l’insuffisance voire l’absence de moyens pour les services publics d’éducation et de protection de l’enfance, de prévention spécialisée et de médiation.


"Des réactions violentes désastreuses"

Comme ont pu le rappeler des médiateurs intervenant dans les quartiers, pour les jeunes, se regrouper en bande "c’est une façon de se protéger", face à un monde dangereux parfois relégué, où la confrontation sociale avec les pairs peut rapidement survenir, entraînant des réactions violentes désastreuses et dramatiques, souvent regrettées quelques instants après, mais hélas trop tard…


Aujourd’hui, dans beaucoup de quartiers, les jeunes peuvent être livrés à eux-mêmes. La plupart des services publics sont menacés et fonctionnent avec des moyens ne leurs permettant pas d’offrir un service de qualité à la population avec des horaires adaptés pour tous les âges, notamment les jeunes. Quant à la prévention spécialisée, celle-ci fait cruellement défaut sur certains territoires, ne disposant pas des moyens suffisants pour mettre en place des actions d'envergure à la hauteur des besoins et des enjeux.


Une action associative "de plus en plus fragile"

Le monde associatif est présent, de plus en plus investi, porteur d’idées novatrices. Mais si son intervention repose sur des bonnes volontés incontestables et une énergie notable de ses membres, elle ne saurait combler le vide, trop souvent constaté, laissé par la disparition des services publics. Le manque de locaux pour l’accueil des publics jeunes et la baisse des subventions vers ces associations rendent leur action de plus en plus fragile.


Ennui, désœuvrement, frustration, phénomènes d’errance : certains jeunes se créent des espaces qu’ils et elles investissent avec parfois des conséquences sociales et judiciaires qu’ils ne mesurent pas.


Face à une telle situation, il est plus qu’urgent de rompre avec les politiques sociales, éducatives, économiques en vigueur depuis ces trente dernières années. Cela passe par un réinvestissement public des espaces, notamment dans les territoires urbains et ruraux touchés par la désertification des services publics !


Des solutions par l'éducation, la prévention, la médiation

Pour cela, nous proposons que soient mis en débat et en action les propositions suivantes :

- mise en place d’une éducation à la non-violence en direction des enfants et des adultes avec l'ensemble des acteurs de l'éducation et de la protection de l'enfance, dans laquelle l'Éducation nationale devra avoir un rôle, majeur, à jouer ;


- renforcement des services de la prévention et de la protection de l’enfance ;


- renforcement de la place et du rôle des familles, loin des paroles et mesures stigmatisantes ;


- création de postes supplémentaires de médiateurs sociaux, bien formés, disponibles sur l’espace public et à des horaires adaptés ;


- soutien des associations locales en terme de moyens au regard de leur rôle essentiel et complémentaire dans les solidarités et la prévention quotidienne;


- développement d’une politique de soins à l’adresse de certains jeunes en grande souffrance psychologique notamment par la mise en place de services de pédopsychiatrie et de CMP en nombre suffisant et accessibles, permettant de détecter les difficultés le plus tôt possible, si besoin en lien avec les écoles et les associations, pour les prévenir le plus en amont ;


- accroissement de la place des adultes auprès des jeunes en établissant une politique où chacun peut par son action participer à la co-éducation, ceci afin d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard.


Ces mesures ou axes de réflexion ne peuvent avoir de sens que si l’on remet de manière substantielle les moyens vers l’éducation, la prévention spécialisée, la médiation et l’ensemble des services publics, notamment dans les départements les plus pauvres et sous dotés budgétairement.

Depuis trop longtemps, les politiques libérales ont déconstruit l’état social au profit de politiques sécuritaires renforçant les mesures pénales et leur mise en œuvre, au détriment d’un travail de fond, en amont. Aujourd’hui, il faut faire le choix de la prévention et de l’éducation.


La liste des signataires :


Françoise Dumont, présidente d'honneur de la Ligue des Droits de l'Homme

Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature

Estellia Araez, présidente du Syndicat des avocats de France (SAF)

Sonia Ollivier, co-secretaire nationale du Syndicat national des personnels de l’education et du social à la protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ-FSU)

Benoît Teste, secrétaire général de la FSU

Malik Salemkour, président de la Ligue des Droits de l'Homme

Marwan Mohammed, sociologue

Laurence De Cock, historienne, membre de la LDH

Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE

Brice Castel, co-secrétaire général SNUASFP FSU

Carlos Lopez, éducateur à la PJJ, ancien co-secrétaire national du SNPES-PJJ-FSU

Yazid Kherfi, association Médiation nomade.

Carole Sulli, avocate, commission mineurs du SAF

Lakdar Kherfi, militant associatif

Laurence Roques, présidente de la Commission Libertés et Droits de l'Homme du CNB

Nathalie Andrieux Hennequin, co-secretaire générale SNUASFP FSU

Sophie Legrand, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, juge des enfants

Meriem Ghenim, avocate au barreau de la Seine-Saint-Denis

Hélène Puertolas, co-Secrétaire générale SNUTER-FSU

Pascal Filleul, secrétaire départemental Inter 87-FSU

Nadir Kahia, président de Banlieue +

Belabbas Mehdy, militant associatif, éducateur PJJ

Nathalie James, co-secrétaire nationale SNPES-PJJ/FSU

Carla Dugault, co-présidente de la FCPE

Simon Duteil, co-délégué général Union syndicale Solidaires

Murielle Guilbert, co-déléguée générale Union syndicale Solidaires

Herve Hamon, magistrat honoraire, ancien président du tribunal pour enfants de Paris, membre de l'AFMJF

Anne Leclerc, éducatrice retraitée, ancienne secrétaire générale du SNPES-PJJ/FSU

Christophe Caron, éducateur PJJ, co-secrétaire national SNPES-PJJ/FSU.

Élisabeth Audouard, avocat

Claire Grover, présidente et bénévole de l'Association Bagagérue

Benoît Hubert, secrétaire général du SNEP-FSU

Pierre Lecorcher, secrétaire général adjoint CGT PJJ

Aurélie Trouvé, porte-parole d'ATTAC

Raphael Pradeau, porte-parole d'ATTAC

Alexandra Meynard, dirigeante confédérale en charge du service public

Yannick Apy, chargé de mission formation professionnelle

Philippe Piau, comédien, metteur en scène, membre du réseau des Dialogues en humanité

Fanny Salane, enseignante-chercheuse en sciences de l'éducation, Université Paris Nanterre

Christian Delorme, prêtre du diocèse de Lyon, ancien membre du Haut Conseil à l'Intégration, co-initiateur de la Marche pour l'égalité et contre le racisme de 1983

Malek Boukerchi, anthropologue du lien social, philoconteur, ultramarathonien de l'extrême

Pierre Ravinet, responsable associatif

Jean-Jacques Yvorel, éducateur, historien, chercheur associé au CESDIP.

Esther Tonna, membre de la CE de l'UFAS CGT

Sophie Herlin, membre de la CE de la Fédération des Services Publics CGT

Céline Verzeletti, responsable confédérale CGT

Christophe Daadouch, formateur

Christine Cayre

Marc Brzegowy, directeur honoraire Protection Judiciaire de la Jeunesse

Nicolas Beriot, citoyen

Jeanne Demoulin, maîtresse de conférences en sciences de l'éducation, université Paris Nanterre

Éric Roulot, maire (PCF) de Limay.

Xavier Beaudoin, formateur spécialiste en pédagogies créatives, praticien-chercheur en économie circulaire, optimisation et mutualisation des usages.

France Doerler

Muriel Scibilia

Bertrand Baudez, facilitateur de relations humaines - Médiateur

Myriam Correcher, enseignante, visiteuse de prison (Fresnes)

Aïcha Naceh, directrice adjointe de centre de loisirs, travailleur social.

Murielle Maffessoli, directrice pour l'association Observatoire Régional de l'Intégration et de la Ville (ORIV)

Stéphane Danancier

Pavo, dessinateur de presse.

Pascal Marcault

Anne de Béthencourt, fondatrice de Reset the World, directrice du développement de la Heart Leadership University

François Besse, ancien détenu

Olivier Brito, maître de conférences en sciences de l'éducation, Université Paris Nanterre

Lucille Rouet, secrétaire nationale du syndicat de la magistrature, juge des enfants

Kristel Lepeu, avocate

Florence Chopin, avocat

Céline Azema, vice-présidente du tribunal pour enfants de Toulouse

Anaïs Vrain, juge des enfants

Josiane Morel Faury, avocat

Michèle Zemor, professeur retraitée, ex-conseillère région Île-de-France, vice-présidente de l'association Plaine Commune, adjointe au maire de Saint-Denis

Juliette Beigelman, ancienne éducatrice PJJ, élève-avocate

Valerie Perret, avocate

Dominique Attias, avocate d'enfants, ancienne vice-bâtonnière du Barreau de Paris

Hervé Heurtebize, éducateur spécialisé, secrétaire national SNUTER-FSU

Catherine Delanoë Daoud, avocate, membre de l'Antenne des mineurs

Gaelle Chollet, assistante de service social SNUTER18-FSU

Rachida El Hajoui, adjointe au maire de la ville de Limay (jeunesse, insertion professionnelle et emploi)

Sandrine Fornara, conseillère en formation continue, GIP Formation tout au long de la Vie (Nancy) en charge de la professionnalisation des médiateurs sociaux en contrat adultes-relais du Grand-Est

Sébastien Carpentier, juge des enfants au tribunal judiciaire de Nanterre

Julie Maire,

Isabelle Roth, avocat au Barreau de PARIS

Johanne Sfaoui, avocate au Barreau de PARIS

Thierry Brigodiot, chef d'une petite entreprise

Dominique Gregori Gilbert,

Delphine Colin, secrétaire nationale UFSE CGT

Marie Buisson, secrétaire générale FERC CGT

Sophie Leonard, psychologue/musicothérapeute

Jacques Lecomte, docteur en psychologie, président d'honneur de l'Association française de psychologie positive, membre du mouvement convivialiste et du comité scientifique de la Fondation Nicolas Hulot.

Odile Barral, juge des enfants

Éric Roulot, maire de Limay

Samia Chiki, journaliste et militante associative

Nawel Oumer, avocate et médiatrice, antenne des mineurs du barreau de Paris

Judith Zaoui, avocat

Nancy Bragard, facilitatrice

Annie Lahmer, conseillère Régionale Ile de France

Samir Allel, sociologue

Béchir Saket Bouderbala, consultant en affaires publiques, porte-parole de L630

Pierre Serne, conseiller régional écologiste d'Ile-de-France, conseiller municipal de Montreuil (93)

Nour Durand-Raucher, conseiller de Paris délégué à la prévention, médiation, sûreté dans le 11e.

Jérome Casteran, co-secrétaire national du SNPES PJJ FSU

Jean-François Monino, président d’Aubermédiation, maire adjoint honoraire d’Aubervilliers

Khaled Benmohamed, adjoint au Maire de Vitry-sur-Seine

Jean Marc Soubeste, conseiller municipal et communautaire. La Rochelle

Vanina Padovani, avocate

Gérard Gilbert, retraité

Paul Devin, président de l'Institut de recherches de la FSU, secrétaire général du SNPI-FSU

Clémentine Autain, députée (La France insoumise) de Seine-Saint-Denis

Elsa Faucillon, députée (PCF) des Hauts-de-Seine

Rabah Bouchaib,

Éliane Assassi, sénatrice (PCF) de la Seine-Saint-Denis

Vito Fortunato, Co-secrétaire national du SNPES-PJJ/FSI

Nabila Keramane, cadre EELV, ex-consillère régionale 78