A l’occasion d’une conférence sur les violences sexistes et sexuelles
 rassemblant 200 militant.es, en présence notamment de Bernard Thibault 
(représentant des salarié.es français.es au CA de l’OIT), Sharan Burrow 
(secrétaire générale de la Confédération Syndicale Internationale) et 
Ernestine Ronai (présidente de l’observatoire des violences envers les 
femmes de Seine-Saint-Denis), la CGT a présenté ses propositions pour 
lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail. La CGT 
demande l’ouverture de négociations dans les branches, les entreprises 
et les administrations pour mettre en place de vraies mesures de 
prévention des violences et de protection des victimes. La CGT appelle 
le gouvernement à intégrer un volet sur les violences au travail dans le
 projet de loi sur les violences sexuelles. La CGT appelle les 
salarié.es à participer aux actions organisées le 25 novembre, journée 
mondiale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Adopter une convention internationale contre les violences sexistes et sexuelles
La Confédération Syndicale Internationale (dont est membre la CGT) a 
gagné l’inscription à l’ordre du jour de l’Organisation Internationale 
du Travail en juin 2018 d’une norme contre les violences et le 
harcèlement au travail. Le gouvernement français a pour l’instant pris 
une position à minima, en refusant de reconnaître les violences 
spécifiques auxquelles les femmes sont confrontées. L’ensemble des 
syndicats français affiliés à la CSI (CGT, CFDT, CFTC, FO) ont 
interpellé le premier ministre, estimant que « refuser d’identifier 
spécifiquement les violences fondées sur le genre constituerait un 
changement de position très regrettable. Ce recul serait d’ailleurs bien
 incompréhensible à l’heure où le Président de la République a chargé le
 gouvernement de faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une 
grande cause nationale et a annoncé une nouvelle loi sur les violences 
sexuelles. »
Intégrer les violences au travail dans la loi annoncée contre les violences sexistes et sexuelles
La CGT se félicite de l’annonce par le président de la République 
d’une loi contre les violences sexistes et sexuelles. Cependant, aucune 
mesure contre les violences au travail n’y est prévue. Aucun moyen 
humain ni financier n’est budgété. Pire, les ordonnances Travail 
suppriment les outils de prévention et d’alerte (les CHSCT et DP) et 
fragilisent les protections contre le licenciement.
5 mesures doivent être intégrées dans la loi :
Montreuil, le 22 novembre 2017
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