La CGT s’était exprimée le 2 décembre dernier en évoquant la posture idéologique des experts du Smic qui refusaient catégoriquement le moindre coup de pouce au salaire minimum et, ce, en-dehors de la revalorisation automatique de 0,99 %.
Nous dénoncions alors la 
contradiction évidente entre cette sempiternelle position d’experts 
libéraux prônant le rejet de toute hausse du Smic et les propos du 
président Macron le 13 avril 2020 relatifs aux salaires trop bas des 
métiers d’utilité sociale.
Dès lors, force est de constater que le gouvernement a décidé de suivre cette préconisation des experts !
Une nouvelle preuve que la majorité dupe les salariés en prenant des 
accents grandiloquents sur les bas salaires, tout en s’échinant à 
bloquer la moindre hausse du salaire minimum.
De plus, avec la perte de 16 % de salaire, inhérente à l’activité 
partielle, il y a encore plus de travailleuses et de travailleurs 
rémunérés au Smic ; cette décision politique est particulièrement 
odieuse et anti sociale.
Avec l’encouragement, il y a plusieurs mois, aux Accords de Performance 
Collective qui font du salaire l’ennemi de l’emploi, le gouvernement 
illustre son hostilité à toute ambition salariale alors même qu’il se 
montre incapable de lutter efficacement pour la défense de l’emploi.
En réalité, l’ennemi du Smic et de l’emploi, c’est le versement de 
milliards de dividendes aux actionnaires du CAC 40 et les milliards 
d’argent public distribués aux entreprises sans aucune conditionnalité. 
Depuis sa création, le CAC 40 vient d’enregistrer son meilleur résultat 
au mois de novembre 2020.
La CGT réitère son exigence d’un Smic à 1800 euros bruts, alors même qu’on dénombre un million de pauvres supplémentaires.
Elle rappelle également que cette revendication est au diapason des 
exigences du salariat, comme le prouve l’enquête de la DARES (La 
Direction de l’animation de la recherche, des études et des 
statistiques), selon laquelle les Français estiment qu’il faut 1760 
euros par personne pour vivre dignement.
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