mardi 10 septembre 2019

Lire et comprendre sa fiche de paie



Tout savoir sur le salaire et sur sa fiche de paie

Derrière ce simple morceau de papier appelé 'fiche de paie" se cache un certain nombre d'enjeux. La défense de vos droits individuels, bien sûr, mais au delà, c'est aussi le financement de notre protection sociale : Sécurité sociale, retraite... On vous explique tout sur le salaire et sur votre fiche de paie.

Le droit à un salaire

Le salaire est le paiement de la force de travail. Ce dernier comprend deux éléments :
  • Le salaire direct, qui est la somme versée individuellement à chaque salarié : le net de la fiche de paie ;
  • Le salaire socialisé, qui traduit le caractère collectif de la relation travail, gagné grâce aux luttes sociales. Ce sont les prestations auxquelles ont droit les salariés et leurs familles, dont le but est de couvrir les évènements inhérents à l’existence (maladie, accident du travail, chômage, retraite…)
Or, ce sont les cotisations calculées sur les salaires versés aux salariés actifs qui forment le salaire socialisé. Ainsi, toute diminution des cotisations sociales versées par l’employeur s’analyse donc comme une baisse du salaire socialisé et donc du salaire tout court, dont les salariés devront payer les conséquences (réduction des retraites, baisse des remboursements de Sécu …).
De son côté l’employeur doit respecter :
  • Le Smic ;
  • Les salaires minima de branche s’ils sont supérieurs au Smic ;
  • L’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes ;
  • Les majorations pour heures supplémentaires prévues par la loi ou conventionnellement.
Or, malgré le fait que les salaires doivent faire l’objet de négociations au moins une fois par an (art L.2241-1 et L.2242-8 du Code du travail), on observe depuis plusieurs années un tassement des salaires, qui se concentrent vers le bas, du fait niveau croissant des exonérations de cotisations sociales.
De plus, des menaces pèsent sur les salaires, comme l’individualisation des salaires, qui voit la part fixe se réduire au profit d’éléments individualisés tels que les primes. La généralisation de l’annualisation des salaires affaiblit considérablement la garantie du revenu mensuel et constitue la fin des acquis de la mensualisation.

Pour un salaire minimum en France et dans chaque pays européen, lié au niveau de qualification

La CGT revendique un SMIC à 1 800 euros pour répondre aux besoins élémentaires, ainsi que des salaires minimums partout en Europe. En l’espèce, la hausse des salaires contribue à travers la consommation des salariés à la croissance économique, en favorisant le développement de l’activité et de l’emploi.
Pour la CGT, le maintien du pouvoir d’achat passe par des mécanismes d’indexation liés à l’évolution réelle du coût de la vie, permettant de répercuter immédiatement sur les salaires et les primes toutes variations des prix.
La bataille contre le dumping social en Europe et dans le monde doit être engagée, par le développement des luttes et la coopération syndicale. La CGT défend l’établissement des salaires minima dans tous les pays, une convergence par le haut, l’application des droits nationaux aux travailleurs migrants et la lutte contre le travail illégal, seules réponses contre la mise en concurrence des travailleurs.
Enfin, la qualification du salarié doit être reconnue et rémunérée. Cette dernière peut être reconnue dans l’emploi comme dans le salaire, par :
  • l’obtention d’un diplôme ;
  • l’expérience dans un emploi équivalent à un niveau de diplôme ;
  • la validation des acquis ;
  • la formation continue

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