jeudi 30 août 2018

Communiqué commun CGT – FO – Solidaires – UNEF – UNL

Pour les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens – la CGT, FO, Solidaires, UNEF et UNL- réunies le 30 août 2018, un constat s’impose et se renforce, celui d’une politique idéologique visant à la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l’explosion des inégalités et la casse des droits collectifs.
Cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement, relèvent d’une logique d’individualisation mettant à mal la solidarité et la justice sociale, valeurs essentielles de la cohésion sociale, et fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis.
Qu’il s’agisse :
-  des risques qui pèsent sur les droits des salariés-es et demandeurs d’emploi en matière d’assurance chômage ;
-  de la remise en cause du droit à l’avenir des jeunes par l’instauration d’une sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur et par le gaspillage que constitue le service national universel ;
-  des atteintes au service public, en particulier CAP 22 ;
-  des destructions d’emplois au travers de la désindustrialisation
-  des attaques portées à notre système de santé ;
-  de la destruction de notre système de retraites ;
-  du gel des prestations sociales.
Les organisations signataires appellent le gouvernement à entendre les attentes sociales multiples qui s’expriment dans le public et le privé, par les actifs, les jeunes, les demandeurs d’emploi et les retraités-es, et qu’il ne soit plus uniquement guidé par l’obsessionnelle diminution de la dépense publique. Au moment où est annoncée une fois encore l’explosion des dividendes en France et dans le monde, il est temps de mener une politique de partage des richesses pour augmenter les salaires, les pensions et les minima sociaux.
Face à cette situation et à des décisions régressives qui s’opposent aux demandes légitimes des travailleurs et de la jeunesse, l’heure est à la défense des fondements de notre modèle social et à la conquête de nouveaux droits.
C’est pourquoi, les organisations signataires décident de faire du 9 octobre prochain une première journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle, étudiante et lycéenne.
Concernant la date de la journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle, l’Union syndicale Solidaires la validera lors de son instance nationale la semaine prochaine.
Les organisations signataires invitent les autres organisations syndicales et de jeunesse à s’y associer largement et à s’inscrire dans un processus de mobilisation.
Paris, le 30 août 2018

mercredi 15 août 2018

La France doit prendre ses responsabilités dans la crise migratoire

La CGT appelle le gouvernement français à prendre sa responsabilité en autorisant sans délai l’entrée de l’Aquarius dans ses ports.
Ce navire, appartenant à une ONG européenne, cherche un port pour permettre l’accueil d’urgence des 141 survivants qu’elle a secourus dans la Méditerranée. L’Italie et Malte — qui n’est pourtant qu’à une distance de seulement 32 nm (60 km) de la position actuelle du navire — lui refusent l’entrée dans ses ports.
En France, le port de Sète ainsi que la collectivité territoriale de Corse se disent prêts à accueillir les personnes secourues. Or, l’Élysée tergiverse, et ne donne toujours pas l’autorisation à l’Aquarius de se diriger vers les ports français.
Pour la CGT, le comportement du gouvernement français dans ce contexte est inhumain, cynique et inacceptable. Dans un pays qui se targue d’être la patrie des droits de l’homme, il n’est pas concevable de refuser à des personnes en détresse, qui ont été secourues en haute mer, l’accès à la terre ferme, à des soins médicaux et à une prise en charge administrative respectueuse de leurs droits.
Les odyssées des différents groupes de migrants sauvés sur des embarcations de fortune ces dernières semaines sont indignes d’une Union européenne et de ses États membres. Les actuels agissements des gouvernements européens font des migrants des objets d’une stratégie politicienne. Cela est cynique et inhumain. Le repli sur soi nous détourne des questions importantes, qui émergent au-delà des frontières européennes.
Pour la CGT, il n’est pas concevable que, sous prétexte d’une règle européenne (Dublin) dont tout le monde convient qu’elle est inapplicable et injuste, on accepte de mettre en péril des vies humaines, tout en regardant — et comptabilisant — les victimes se noyer.
Il est urgent d’agir en respect de nos valeurs : solidarité, humanité et droits de l’homme. La CGT mènera ce combat, préparant des initiatives.

Montreuil, le 14 août 2018

samedi 11 août 2018

Explosion des arrêts maladie pour les seniors !

Au milieu de l'été, en pleine affaire Benalla/Macron, peut-être avez-vous rater cette information.
Ainsi, l'Assurance Maladie notait l'envolée des coûts des arrêts maladie. Elle précise qu'elle "peut être la conséquence des réformes des retraites, car elles ont augmenté la participation des personnes les plus âgées au marché du travail."

Les statistiques nationales sont sans appel : 
- Pour les 25-29 ans, l'arrêt moyen est de 23 jours
- Pour les 55-59 ans, l'arrêt moyen est de 52 jours 
- Pour les plus de 60 ans, l'arrêt moyen passe à 76 jours !
Dans ces dernières années de travail, les maladies sont plus sérieuses, les accidents du travail deviennent plus graves et les états dépressifs plus nombreux. Par ailleurs, ce point devrait intéresser plus particulièrement l'employeur, les salariés en fin de carrière ont un salaire plus élevé que les jeunes, et leur arrêt compte donc plus cher que les salarié.e.s plus jeunes.  

Forts de ces informations délivrés par l'Assurance Maladie, la CGT ANRAS maintient toujours ses propositions défendues depuis plusieurs années pour un système de retraite progressif qui permette aux salarié.e.s séniors de finir décemment leur carrière.
L'affiche ci-dessous récapitule nos propositions :


Vous pouvez suivre les propositions et les comptes-rendus des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) par les représentants CGT de l'ANRAS : CLIQUEZ ICI

mardi 7 août 2018

La CGT proteste contre les actes de piraterie pratiqués par les forces israéliennes, ainsi que les arrestations de syndicalistes à cette occasion

Suite à un nouvel arraisonnement d’un navire par les autorités israéliennes, la CGT exige que le gouvernement français s’engage — entre autres — à saisir les organisations internationales afin que le gouvernement israélien soit condamné lourdement et qu’il cesse ses actions intempestives et illégales.
 
Dans la nuit du vendredi au samedi 4 août, le Freedom, deuxième bateau de la « Flottille de la Liberté » a été arraisonné dans les eaux internationales. Les assaillants qui ont pratiqué un acte de piraterie étaient les forces spéciales israéliennes, sous commandement du gouvernement d’Israël. À l’occasion de cet arraisonnement, Pascal Maurieras, marin CGT qui participait à cette mission humanitaire pacifique, a été violemment interpellé, frappé et jeté dans une prison israélienne.
Lors de l’arraisonnement du premier bateau — Al Awda — c’est Mike Treen, syndicaliste néo-zélandais de Unite, adhérant à NZCTU — New Zealand Council of Trade Unions — et à la CSI —Confédération syndicale internationale — qui a été interpellé et très violemment frappé par les agresseurs, entraînant des blessures importantes. Ces agressions, violences à l’encontre de syndicalistes et enfermements doivent cesser immédiatement. Il semble que Pascal Maurieras sera expulsé aujourd’hui vers la France même si aucune confirmation ne nous a été donnée.
La CGT s’étonne du peu de réactivité du gouvernement français pour faire respecter les règles de droit international, du peu d’empressement que le ministère des Affaires étrangères a montré pour demander des nouvelles et la libération de notre compatriote. La CGT pense qu’une fois de plus, les gouvernements français et israélien font preuve d’une volonté de criminaliser l’action syndicale, et que cela relève des discriminations syndicales.
La CGT exige que le gouvernement s’engage :
  • à faire libérer sans délais Monsieur Maurieras, ainsi que toutes les autres victimes, qui étaient toutes et tous sur ce navire pour une mission humanitaire et pacifique ;
  • à faire cesser au plus vite ces actes de pirateries répétitifs en prenant toutes les mesures protectrices nécessaires pour assurer la sécurité des missions humanitaires et pacifiques. Pour rappel, Madame Sarah Katz, ressortissante française, a déjà été victime d’un acte de piraterie à bord du navire Al Awda, le 29 juillet, acte de piraterie revendiqué par le gouvernement Israélien et son armée ;
  • à saisir les organisations internationales afin que le gouvernement israélien soit condamné lourdement et qu’il cesse ses actions intempestives et illégales ;
  • à ce que la France et les organisations internationales exercent de vraies actions pour faire respecter les droits des Palestiniens, victimes depuis a minima 1948.
Montreuil, le 6 août 2018