L’EHPAD Saint-Dominique d’Auch fait peau neuve. L’opération de
rénovation et de mise aux normes de sécurité et d’accessibilité devrait
s’achever en septembre 2022.
Les ouvriers longent la chapelle située au bout du jardin de l’Ehpad Saint-Dominique pour se rendre sur la zone de travaux. "Faire un chantier à côté d’un immeuble habité est une prouesse, il faut respecter la tranquillité des résidents", commente Christine Desclaux, directrice de la structure auscitaine.
L’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) a lancé une vaste opération de réhabilitation de ses locaux qui devrait s’achever en septembre 2022.
La congrégation de sœurs dominicaines, propriétaire des lieux, a contacté l’Association nationale de recherche et d’action solidaire (ANRAS) en 2017, afin de lui confier la gestion de la maison de retraite. "Pour des raisons financières, les bâtiments n’avaient pas été modernisés", explique la directrice. L’ANRAS signe alors un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) avec L’Agence régionale de santé (ARS) et le Conseil départemental du Gers. "Parmi les objectifs du CPOM avec les autorités de tarification, il y a une partie consacrée à l’investissement. C’est à ce titre que la rénovation a lieu", détaille Christine Desclaux. L’objectif du plan de 3,4 millions d’euros est de mettre l’Ehpad aux normes de sécurité et d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. "Ce qui se traduit par une simple hausse tarifaire de deux euros par jour pour les usagers, cela montre une bonne maîtrise du coût."
Les travaux ont débuté en septembre 2020, en présence de l’architecte Frédéric Airoldi et d’Alain Galy, président de l’ANRAS. "Il s’agit de la reconstruction totale du bâtiment où habitaient les sœurs. C’est la première des cinq phases, la plus longue, qui dure un an. Les chambres neuves seront plus grandes, avec des salles de bains adaptées. Sur les 22, dix seront dotées de rails pour assurer la mobilité depuis le lit", détaille la responsable.
Une rénovation en 5 phases
Au rez-de-chaussée, seront transférés la salle de restauration et les vestiaires du personnel. Ces derniers seront directement accessibles depuis l’entrée. Une façon de renforcer les mesures d’hygiène et d’éviter la propagation du virus : "Ils se changeront de suite." Trois salons seront créés au deuxième étage, "avec un balcon pour que les pompiers pénètrent rapidement dans l’immeuble".
Les quatre étapes suivantes s’étaleront chacune sur trois à sept mois. Les chambres actuelles, situées dans l’autre aile de l’Ehpad, seront mises aux normes pour les personnes à mobilité réduite. "On a un public avec des pathologies de plus en plus lourdes. Il faut du matériel et des logements adaptés." Une salle d’activités sera ensuite créée. "Aujourd’hui, les animations ont lieu dans la Rotonde. Cette dernière sera réaffectée au service des repas pour les résidents les plus dépendants", anticipe Christine Desclaux.
Les deux accès à l’établissement, rue Rouget-de-Lisle et rue de la Somme, seront réorganisés. Les services administratifs seront enfin installés au niveau de l’espace de restauration actuel. À la place des bureaux, un salon de coiffure et d’esthétique et une pièce dédiée à l’animatrice seront construits.
Un bouleversement et une amélioration de confort pour les cinq sœurs encore vivantes qui ont connu l’établissement à l’époque où les moniales accueillaient les personnes nécessiteuses pour des séjours plus ou moins longs et où elles recevaient les malades dans une salle de soins. Les religieuses, dont l’âge moyen s’élève à 90 ans, et les résidents devraient découvrir le résultat de cette renaissance en septembre 2022.
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