Social, Coronavirus - Covid 19, Graulhet
Publié le 05/04/2021 à 05:07 , mis à jour à 10:37
De l’aveu même de Marie-Anne Nunez, la MECS (Maisons d’Enfants à Caractère Social) est un endroit où "il fait bon travailler". Le vent de colère vient d’une absence de prime. "Depuis un an, tout s’est compliqué avec la covid. Les situations complexes, ça nous connaît, nous sommes coriaces, on ne lâche rien, nous travaillons en équipes pluridisciplinaires, nous serrons les coudes et comme toujours, on avance", explique l’éducatrice spécialisée. Nous n’avons pas quitté nos postes, modifiés maintes fois nos emplois du temps pour assurer, contre vents et marées, la continuité de service."
Là où le bât blesse, c’est lorsqu’elle compare sa situation et celle de ses collègues avec ceux des départements voisins. "Lors du dernier Comité Social et Économique (CSE) de filière de notre association, j’apprends que mes collègues qui travaillent comme nous dans le secteur social, qui ont le même employeur que moi, qui assurent aussi la continuité de service comme nous depuis toujours, avec encore plus d’énergie et de fatigue accumulée depuis un an de covid, et bien, mes collègues qui ont la chance de travailler dans un autre département limitrophe, le Tarn-et-Garonne, l’Aude, la Haute-Garonne et je pourrai continuer la liste, ont eu, ou vont avoir une prime covid allant jusqu’à 1 000 euros dans certains départements".
Les éducateurs spécialisés espèrent obtenir une prime de ce type pour tout le temps passé dans des conditions difficiles à assurer le service "coûte que coûte" et trouver là une reconnaissance pour leur engagement total aux côtés de familles en difficulté.
"L’État a débloqué une enveloppe pour l’octroi d’une prime aux personnels des services d’aide et d’accompagnement à domicile. Le Département a mobilisé sa propre participation financière à hauteur de 588 000 € et 34 SAAD ont pu verser une prime à plus de 2 220 salariés" explique le conseil départemental qui souligne avoir voté 98 000 € pour le versement de primes aux 262 agents du Département qui exercent la fonction d’assistants familiaux, regrettant que l’État ait fait une distinction entre les professionnels relevant de la compétence de l’ARS et celles de compétence exclusive départementale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire