Pétition à signer : cliquez ici
Comment justifier qu'un pass sanitaire permette :
- de discriminer à l'embauche, de suspendre le salaire ou de licencier des salarié·e·s, en CDD ou précaires, parce qu’ils·elles ne sont pas vacciné·e·s ?
- de refuser des patient·e·s dans les hôpitaux pour la même raison ?
- d’instaurer un contrôle et une surveillance généralisés sur la population et de diviser la population entre vacciné·e·s et non vacciné·e·s ?
En même temps, peut-on accepter que la casse de l’hôpital public continue ? Que la crise soit payée, non pas par les multinationales et les plus riches qui en ont profité, mais par tous les autres, notamment les travailleur·euse·s, les jeunes, les chômeur·euse·s, les retraité·e·s ?
Une vaccination large et massive est nécessaire pour combattre la pandémie, ainsi qu'une autre politique, juste et démocratique. Nous, signataires, nous opposons à la loi sanitaire et aux régressions sociales à venir.
Nous exigeons :
- Après le vote du parlement le 24 juillet, le retrait de cette loi et de l'état d'urgence sanitaires ;
- des moyens financiers et humains bien plus importants dans les hôpitaux publics et les Ehpad, un débat et une information d’ampleur, des possibilités de se faire vacciner sur le temps de travail, une couverture bien plus importante des centres de vaccination et les embauches nécessaires pour permettre des conditions de travail respectueuses des exigences sanitaires ;
- la levée des brevets au sein de l’Organisation mondiale du commerce pour la solidarité internationale et la santé publique ;
- l’abandon des lois et projets sur l’assurance chômage et les retraites.
Premiers signataires du texte associé
Responsables d’organisations : Aurélie Trouvé et Raphaël Pradeau
(porte-parole d’Attac), Céline Verzeletti (secrétaire confédérale de la
CGT), Simon Duteil et Murielle Guilbert (co-délégué·es généraux de
l’Union syndicale Solidaires), Thomas Portes (porte-parole de
Génération·s), Delphine Glachant (présidente de l’Union syndicale de la
psychiatrie), Pierre Schwob (Collectif Inter Urgences), Mireille Stivala
(secrétaire générale de la fédération CGT Santé et action sociale),
Jean Marc Devauchelle (secrétaire général de la Fédération SUD Santé
Sociaux), Thierry Amouroux (porte-parole du Syndicat National des
Professionnels Infirmiers SNPI), Mélanie Luce (présidente de l’UNEF),
Jean-Baptiste Eyraud (porte-parole Droit Au Logement), Khaled Gaiji
(président des Amis de la Terre France), Pierre Khalfa et Willy
Pelletier (Fondation Copernic), Emmanuel Vire (secrétaire général du
SNJ-CGT), Hafsa Askar (Secrétaire Générale de la FSE), Denis Lalys
(secrétaire général de la FNPOS de la CGT), Ana Azaria (présidente
Femmes égalité), Lenny Gras (porte parole du MNL), Mathieu Devlaminck
(UNL), René Seibel (Action contre le chômage), Christian Eyschen
(secrétaire général de la Libre Pensée), Christine Poupin et Olivier
Besancenot (porte-parole du NPA), Aneth Hembert (co-secrétaire fédérale
des Jeunes Ecologistes), Jean-Christophe Sellin et Hélène Le Cacheux
(coordinateurs du Parti de Gauche), Jean-François Pellissier et Myriam
Martin (porte parole d’ENSEMBLE !), Christian Pierrel (porte parole du
PCOF), Martin Méchin et Louise Tort (Black Robe Brigade), Philippe
Poutou (Porte-parole du NPA).
Elu·e·s : Éric Coquerel (député LFI), Elsa Faucillon (députée PCF), Eric
Piolle (maire EELV), Jean-Luc Mélenchon (député LFI), Sébastien Jumel
(député PCF), Emilie Carriou (députée Nouveaux Démocrates), Clémentine
Autain (députée LFI), Aurélien Taché (député Nouveaux Démocrates),
Mathilde Panot (députée LFI), Pierre Dhareville (député PCF), Caroline
Fiat (députée LFI), Manon Aubry (députée LFI), Adrien Quatennens (député
LFI), François Ruffin (député LFI), Muriel Ressiguier (députée LFI)
Personnalités : Youcef Brakni (militant antiraciste), Sandrine Rousseau
(EELV), David Dufresne (jécrivain, réalisateur), Caroline Mecary
(avocate), Taha Bouhafs (journaliste), Jean-Marie Harribey (économiste),
Arie Alimi (avocat), Kevin Vacher et Deborah Ozil (Rencontre des
Justices), Anthony Caillé (CGT-Police), Stéphane Jouteux (syndicaliste),
Nicolas Mayart (journaliste), Dominique Plihon (économiste), Paul
Poulain (spécialiste des risques industriels), Laure Vermeersch
(L’ACID), Gilles Perret (réalisateur), Rokhaya Diallo (écrivaine),
Claire Lejeune (EELV).
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Contre la loi sanitaire et les régressions sociales, pour une politique sociale et de santé juste et démocratique
Le pass sanitaire marquera la vie de millions de Français·es, puisqu’en très peu de temps, et encore plus dès lors que le test PCR ne sera plus gratuit, toute vie sociale et professionnelle sera contrainte par le fait d’être vacciné. Pourtant, cette décision a été prise de façon autoritaire, non démocratique, dans un cadre de délibérations obscures, celui d’un seul homme : le président de la République qui n’aura réuni que le seul Conseil de défense. Elle passe outre toute discussion réelle au Parlement qui est, une fois encore, considéré comme une chambre d’enregistrement. La démocratie ne saurait être sacrifiée, et elle est pour nous plus que jamais la clé pour sortir de cette crise.
Pourtant, il y a moins d’un mois, Emmanuel Macron, le ministre de la santé, les député.es de la majorité, tou.te.s se disaient opposées à la généralisation du pass sanitaire au nom des libertés et individuelles tout comme à une vaccinale. Alors que tout indique que nous avons pour au moins des mois à vivre avec le virus, on ne peut rentrer dans la société du contrôle généralisé que le gouvernement veut imposer ainsi à la population.
Une vaccination large et massive est nécessaire pour combattre cette pandémie, à commencer par la couverture des plus fragiles. Nous nous démarquons de toutes celles et ceux qui font de leur opposition frontale au vaccin un déversoir sectaire et complotiste et nous dénonçons fermement toute assimilation de la stratégie vaccinale à la Shoah ou à l’apartheid.
Nous dénonçons la méthode employée par le gouvernement, génératrice de fortes tensions, ce qui est délétère en pleine crise épidémique. Les premiers leviers activés devraient être un grand débat démocratique, une information d’ampleur, des droits d’utilisation sur le temps de travail pour se faire vacciner, une prévention notamment par la gratuité des masques, une couverture bien plus importante des centres de vaccination et des moyens associés plus conséquents… La corrélation entre la vaccination et les revenus fait dire qu’en l’état actuel le pass sanitaire est antisocial. Ce sont des milliers de milliers de travailleurs·ses qui se trouvent contraint·es et menacé·es de sanctions graves.
Depuis le début de la pandémie, les moyens financiers et humains réclamés par les syndicats et associations de soignants, pour remettre debout les hôpitaux publics et soigner correctement, n’ont pas été octroyés. Il en est de même pour les Ehpad. Pire, dans certains endroits nous constatons même que la casse de l’hôpital public continue (fermeture de lits, suppressions de postes…).
Et pendant ce temps, la France s’oppose toujours, avec l’Union européenne, à la levée des brevets au sein de l’Organisation mondiale du commerce, alors que c’est la seule façon pour que, dans les pays pauvres et émergents, les vaccins puissent être fabriqués et distribués massivement. C’est à la fois une question de solidarité internationale, de santé publique et d’efficacité. Car tant que la pandémie ne sera pas résolue à l’échelle mondiale, elle ne le sera nulle part.
Enfin, pendant que ces décisions heurtent et divisent la population, de graves attaques contre les droits sociaux sont annoncées. Autoritarisme et casse sociale vont de pair.
La réforme régressive de l’assurance-chômage serait entérinée dès le 1er octobre, diminuant fortement les durées et les montants des allocations des chômeur·ses. Et Emmanuel Macron a confirmé sa volonté de reporter l’âge légal de départ en retraite et la fin de tous les régimes spéciaux. Alors que le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes de France a augmenté de 30% en 2020, le gouvernement ne revient aucunement sur toutes les largesses qu’il leur a accordées depuis le début du quinquennat et veut faire payer la crise aux chômeur·ses et aux retraité.es. A l’inverse, nous demandons que soient mis à contribution, bien davantage qu’aujourd’hui, les multinationales et les très riches, au profit de la solidarité nationale. Nous exigeons une politique sociale ambitieuse, passant par des services publics de qualité et des droits sociaux plus importants.
Pour cette raison, au nom de l’efficacité sur le long terme contre l’épidémie et pour préserver nos libertés, nous nous opposons à la nouvelle loi proposée à l’assemblée, tout comme aux mesures antisociales qui visent à faire payer la note de la crise sociale au monde du travail. A cette fin, nous aspirons à des mobilisations dans les semaines et mois qui viennent.
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