Que transmettre d’un métier alors que toute une profession a entériné sans sourciller le fait que, depuis la réforme de 2017, il existe désormais un seul titre d’éduc spé pour deux fonctions : celle d’avant 2017, validant les compétences d’un acteur de proximité dans l’accompagnement des personnes, et celle d’après 2017, actant les compétences d’un gestionnaire de parcours des personnes en situation de vulnérabilité. Qu’ai-je encore à dire à ces étudiants et futurs professionnels dotés d’un diplôme désormais reconnu à un grade de licence, alors que toutes une profession accepte, sans trop de poser de question, que l’accompagnement au quotidien de personnes en situation de handicap, quel que soit la nature de celui-ci, doit être désormais assuré par des professions de moindre qualification ? Il ne s’agit pas d’un mépris de ma part à l’égard de la qualité de ces professionnels (mes écrits témoignent pour moi) mais de l’expression d’un désarroi à constater combien est désormais acquise l’idée selon laquelle n’y a pas besoin d’être diplômé à bac+3 pour accompagner vers le « grandir » ou le « se grandir » les personnes les plus fragiles. Alors que ce sont celles-ci qui ont le plus besoin d’un tel soutien, et que cet accompagnement relève d’un des métiers les plus compliqués qui soient ! Comment, à l’heure où tout un secteur a été poussé à l’abandon de ses valeurs, argumenter encore auprès de ces étudiants et futurs professionnels qu’il ne peut y avoir une relation d’aide éducative et de soin, s’il n’y a pas une rencontre avec un autre que soi reconnu dans ce qui fait à la fois sa ressemblance et sa différence ? Comment soutenir un métier dans ce qui fait sa complexité alors que toute une profession a admis sans sourciller que les « savoir-être » n’avaient plus leur place dans les référentiels métiers et de formation ?Pour lire la suite de ce billet, allez sur le blog de Philippe Gaberan
lundi 10 janvier 2022
A quoi bon défendre encore le métier d’éduc spé ?
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