La CGT et l’intersyndicale appellent à un rassemblement devant la permanence du député Benoît Mournet, ce jeudi 4 avril à 15 heures, dans le cadre de la journée de grève et de manifestation dans les secteurs du social, du médico-social et de la petite enfance.
"Une forte mobilisation, conséquence d’une colère profonde" est attendue par la CGT pour la journée intersyndicale de grève et de manifestation dans les secteurs du social, du médico-social et de la petite enfance ce jeudi 4 avril. En effet, ces secteurs ont été fragilisés par la crise sanitaire et confrontés à "de nombreuses démissions", au détriment des personnels en activité qui sont "usés physiquement et psychiquement".
"Alors que le bateau est en train de couler, le gouvernement essaie de mettre des rustines" ou "des pansements sur des jambes de bois dans un contexte de restriction drastique du budget de la sécurité sociale", déclare Wilfried Zapparoli, secrétaire général de l’USD Santé et action sociale CGT 65.
"Une reconnaissance salariale"
Les syndicats demandent "une reconnaissance salariale" pour tous les travailleurs qui n’ont pas bénéficié du Ségur de la santé. Dans la branche associative sanitaire et sociale, Guilaine Fauché, déléguée CGT à l’IME Château d’Urac, ne veut pas subir "le chantage" d’une négociation du Ségur dans le cadre d’une nouvelle convention collective unique qui nivelle vers le bas". "Nous demandons des salaires décents, alors qu’ils sont bloqués depuis 20 ans et que pour les plus bas, ils se situent en dessous du Smic, dans des métiers exercés à 90 % par des femmes".
"Pour rendre nos métiers et nos secteurs plus attractifs mais aussi fidéliser les salariés, il faut améliorer les conditions de travail et revaloriser les salaires. Nous avons l’impression que nos métiers sont devenus inutiles" souligne David Portola, délégué syndical central à l’ANRAS (Association nationale de recherche et d’action solidaire).
"On a voulu industrialiser le fonctionnement de la santé"
"Il y a une perte de sens au travail. On a voulu industrialiser le fonctionnement de la santé. Mais nous ne travaillons pas avec des boîtes de conserve. Ce sont des êtres humains" s’indigne Valérie Galaud, membre de la commission exécutive de la Fédération santé et action sociale.
"Ce sont surtout les usagers et la population qui pâtissent de ce manque de moyens, avec de plus en plus de jeunes qui sont sur liste d’attente des établissements médico-sociaux. Certains parents sont obligés de trouver des solutions en Belgique ou aux Pays-Bas pour leurs enfants en situation de handicap" explique Stéphane Balanche, secrétaire général CGT à l’ANRAS. L’intersyndicale appelle à un rassemblement devant la permanence du député Benoît Mournet, ce jeudi 4 avril à 15 heures.
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