Le secteur social et médico social est depuis des décennies sous le joug
de l’ultralibéralisme. Les conséquences et les effets pervers du
capitalisme sont maintenant très visibles jusque dans nos pratiques.
Ne nous laissons pas abuser. Nous sommes bien sûr victimes de la marchandisation du secteur mais bien plus encore instrumentalisés par un pouvoir politique qui a mis en place progressivement les dispositifs assurant sa domination, se dotant pour cela d’un arsenal réglementaire, d’une logique d’entreprise insidieusement infiltrée au sein même des consciences des salariés, ainsi que d’un management adéquat.
Ce système va à l’encontre du principe même d’association loi 1901 basée à l’origine sur la solidarité via la société civile. Aujourd’hui, les associations sont professionnalisées, soumises au pouvoir politique qui les pourvoit, et qui exigent leur concentration pour permettre une plus grande compétitivité.
La tentation est grande pour ces associations, d’aller chercher ailleurs des sources de financement. La puissance publique se désengageant de plus en plus de la prise en charge des populations les plus démunies, elle fait en sorte que le secteur s’ouvre aux marchés. La misère humaine devient alors l’enjeu d’un marché très lucratif. Mais l’introduction des investisseurs privés au sein de nos associations signifie aussi un retour sur investissement nécessitant des gages de rentabilité. Les conséquences sont nombreuses. Il y a bien sûr une perte de sens pour les travailleurs sociaux que nous sommes, mais surtout ce système engendre de l’exclusion et de la discrimination. Dans un souci de rentabilité, les services sont sommés de faire le tri parmi les usagers, laissant pour compte les personnes les plus vulnérables qui alourdiraient considérablement la facture.
Sous
couvert d’une communication bien pensante, affichant des bons sentiments
à frais réduits, ce système produit donc du racisme et de la
discrimination. Il s’est d’ailleurs construit historiquement sur fond de
colonialisme.
L’ANRAS ne fait pas exception à la règle, empruntant au système capitaliste tous les rouages de la communication démagogique. Elle s’engage donc dans cette voie et prévoit à plus ou moins long terme la création d’une fondation. Elle est déjà pourvue d’un fond de dotation, première étape vers la création de cette fondation. Dans cette configuration les salariés ne sont qu’une variable d’ajustement et gare à ceux qui s’opposent. Tous les collectifs de travail ou de résistance sont mis à mal.
L’idée de bénévolat est introduite de manière insidieuse dans la littérature anrassiènne. Serions nous en train de revenir aux idées du XIXeme siècle avec ses dames patronnesses et ses pauvres à remettre au pas ? Seuls ceux qui pourraient rentrer dans les critères de rentabilité et de réadaptation seraient éligibles aux services proposés par notre association.
Les actes parlent d’eux-mêmes et contredisent les discours bienveillants teintés d’humanisme bon ton et à peu de frais. Les jeunes migrants sont triés et mis à la rue, les personnes âgées pourtant désignées comme particulièrement vulnérables, voient pour des raisons purement financières le prix de leur hébergement augmenter de manière considérable. Ne serait ce pas une tentative de trier le bon grain de l’ivraie ?
La coordination régionale CGT ANRAS s’engage à combattre toute forme de domination visant à produire de la discrimination, du racisme et de l’exclusion, et s’engage à protéger de ces effets pervers les salariés et in fine les usagers.
Ne nous laissons pas abuser. Nous sommes bien sûr victimes de la marchandisation du secteur mais bien plus encore instrumentalisés par un pouvoir politique qui a mis en place progressivement les dispositifs assurant sa domination, se dotant pour cela d’un arsenal réglementaire, d’une logique d’entreprise insidieusement infiltrée au sein même des consciences des salariés, ainsi que d’un management adéquat.
Ce système va à l’encontre du principe même d’association loi 1901 basée à l’origine sur la solidarité via la société civile. Aujourd’hui, les associations sont professionnalisées, soumises au pouvoir politique qui les pourvoit, et qui exigent leur concentration pour permettre une plus grande compétitivité.
La tentation est grande pour ces associations, d’aller chercher ailleurs des sources de financement. La puissance publique se désengageant de plus en plus de la prise en charge des populations les plus démunies, elle fait en sorte que le secteur s’ouvre aux marchés. La misère humaine devient alors l’enjeu d’un marché très lucratif. Mais l’introduction des investisseurs privés au sein de nos associations signifie aussi un retour sur investissement nécessitant des gages de rentabilité. Les conséquences sont nombreuses. Il y a bien sûr une perte de sens pour les travailleurs sociaux que nous sommes, mais surtout ce système engendre de l’exclusion et de la discrimination. Dans un souci de rentabilité, les services sont sommés de faire le tri parmi les usagers, laissant pour compte les personnes les plus vulnérables qui alourdiraient considérablement la facture.
12 avril - Rassemblement pour la défense des Mineurs Etrangers Isolés, des mamans mises à la rue et des jeunes majeurs |
L’ANRAS ne fait pas exception à la règle, empruntant au système capitaliste tous les rouages de la communication démagogique. Elle s’engage donc dans cette voie et prévoit à plus ou moins long terme la création d’une fondation. Elle est déjà pourvue d’un fond de dotation, première étape vers la création de cette fondation. Dans cette configuration les salariés ne sont qu’une variable d’ajustement et gare à ceux qui s’opposent. Tous les collectifs de travail ou de résistance sont mis à mal.
L’idée de bénévolat est introduite de manière insidieuse dans la littérature anrassiènne. Serions nous en train de revenir aux idées du XIXeme siècle avec ses dames patronnesses et ses pauvres à remettre au pas ? Seuls ceux qui pourraient rentrer dans les critères de rentabilité et de réadaptation seraient éligibles aux services proposés par notre association.
Les actes parlent d’eux-mêmes et contredisent les discours bienveillants teintés d’humanisme bon ton et à peu de frais. Les jeunes migrants sont triés et mis à la rue, les personnes âgées pourtant désignées comme particulièrement vulnérables, voient pour des raisons purement financières le prix de leur hébergement augmenter de manière considérable. Ne serait ce pas une tentative de trier le bon grain de l’ivraie ?
La coordination régionale CGT ANRAS s’engage à combattre toute forme de domination visant à produire de la discrimination, du racisme et de l’exclusion, et s’engage à protéger de ces effets pervers les salariés et in fine les usagers.
Nos usagers (jeunes en difficulté, anciens, handicapés, migrants...) ne sont ni des marchandises ni des parts de marché !
La CGT ANRAS réaffirme la revendication d'un grand service public de la santé et de l'action sociale qui garantisse une organisation du travail bien traitante, des conditions de travail décentes pour un accompagnement digne des usagers.
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