Suite à un nouvel arraisonnement d’un
navire par les autorités israéliennes, la CGT exige que le gouvernement
français s’engage — entre autres — à saisir les organisations
internationales afin que le gouvernement israélien soit condamné
lourdement et qu’il cesse ses actions intempestives et illégales.
Dans la nuit du vendredi au samedi 4 août, le Freedom,
deuxième bateau de la « Flottille de la Liberté » a été arraisonné dans
les eaux internationales. Les assaillants qui ont pratiqué un acte de
piraterie étaient les forces spéciales israéliennes, sous commandement
du gouvernement d’Israël. À l’occasion de cet arraisonnement, Pascal
Maurieras, marin CGT qui participait à cette mission humanitaire
pacifique, a été violemment interpellé, frappé et jeté dans une prison
israélienne.
Lors de l’arraisonnement du premier bateau — Al Awda — c’est
Mike Treen, syndicaliste néo-zélandais de Unite, adhérant à NZCTU — New
Zealand Council of Trade Unions — et à la CSI —Confédération syndicale
internationale — qui a été interpellé et très violemment frappé par les
agresseurs, entraînant des blessures importantes. Ces agressions,
violences à l’encontre de syndicalistes et enfermements doivent cesser
immédiatement. Il semble que Pascal Maurieras sera expulsé aujourd’hui
vers la France même si aucune confirmation ne nous a été donnée.
La CGT s’étonne du peu de réactivité du gouvernement français pour
faire respecter les règles de droit international, du peu d’empressement
que le ministère des Affaires étrangères a montré pour demander des
nouvelles et la libération de notre compatriote. La CGT pense qu’une
fois de plus, les gouvernements français et israélien font preuve d’une
volonté de criminaliser l’action syndicale, et que cela relève des
discriminations syndicales.
La CGT exige que le gouvernement s’engage :
- à faire libérer sans délais Monsieur Maurieras, ainsi que toutes les autres victimes, qui étaient toutes et tous sur ce navire pour une mission humanitaire et pacifique ;
- à faire cesser au plus vite ces actes de pirateries répétitifs en prenant toutes les mesures protectrices nécessaires pour assurer la sécurité des missions humanitaires et pacifiques. Pour rappel, Madame Sarah Katz, ressortissante française, a déjà été victime d’un acte de piraterie à bord du navire Al Awda, le 29 juillet, acte de piraterie revendiqué par le gouvernement Israélien et son armée ;
- à saisir les organisations internationales afin que le gouvernement israélien soit condamné lourdement et qu’il cesse ses actions intempestives et illégales ;
- à ce que la France et les organisations internationales exercent de vraies actions pour faire respecter les droits des Palestiniens, victimes depuis a minima 1948.
Montreuil, le 6 août 2018
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