Monsieur,
L’ensemble des salarié.es de l’équipe
éducative du DEAE veulent, par la présente, exprimer leur colère contre la
situation qui est faite à leur collègue, par des courriers,
interpellations, convocations... consistant à lui reprocher des faits (pas
toujours avérés d’ailleurs), tels que retard d’envoi de rapport de situation,
erreurs de caisse, anniversaire de jeune fêté trop tard, clôture de caisse
confiée à un ou une collègue...
De plus, après avoir répondu à votre courrier lui demandant de
s’expliquer sur une liste de manquements, [la collègue] a répondu par courrier
le 28/09/18 en reprenant, point par point,
les raisons et le contexte de ses erreurs.
Pourtant, cette salariée s’est
vue intimer l’ordre de produire la preuve de l’achat du cadeau d’anniversaire
d’un jeune, en remettant à son RSE les photos de l’anniversaire en question, fêté
au DEAE et en présence de ce même RSE.
Ce contrôle abusif jette la
suspicion sur l’honnêteté de cette salariée. Cette exigence a choqué l’ensemble
des salarié.es du DEAE.
Chacune, chacun d’entre nous peut témoigner avoir « commis »
de tels manquements et ne sont pas à l’abri qu’ils se reproduisent.
En effet, le DEAE accueille 35 jeunes
(mineur.es et majeur.es en appartements diffus sur la ville) avec des
problématiques personnelles, administratives et/ou psychiques lourdes pour un
certain nombre. Ce dispositif comprend 7,50 ETP d’éducateur(trice), un RSE, un
psychologue à 0,70, 2 surveillantes de nuit et 2 h de ménage par semaine.
Nous manquons de fonctions transversales telles que 1 ETP de maîtresse
de maison et 1 mi-temps de secrétariat dédiés au service. De fait, nous
assumons la charge de travail non pourvue de ces fonctions transversales.
Nous sommes multitâches, on court
partout, on s’épuise et bien évidement il nous arrive d’oublier de faire
certaines choses ou tout simplement de les différer. Cette situation dure
depuis un an et demi. Elle a été relevée par l’équipe et par les IRP.
Généralement vous éludez la question en dénigrant notre manque d’organisation,
déniant, ce faisant, nos besoins et les manques de moyens nécessaires au bon
fonctionnement de ce dispositif que nous relevons. Cette attitude est vécue
comme méprisante et infantilisante par les salarié.es du DEAE et ajoute à la
souffrance au travail que nous éprouvons. Nous venons d’apprendre qu’un poste
(0,70) de maîtresse de maison serait demandé au prochain budget prévisionnel. Enfin !
Dans
ce contexte de surmenage physique et d’épuisement moral, cette convocation en
vue d’une éventuelle sanction disciplinaire à l’encontre de [la collègue], ne
passe pas. C’est trop !
La multiplication des courriers et convocations à son encontre pourrait
s’apparenter à une situation de « harcèlement » et les faits
reprochés, à elle seule, à une forme de discrimination puisque, au fond, nous
pouvons dire que nous sommes toutes et tous des Nadia...
Nous sommes d’autant plus choqué.es que cette convocation survient en
pleine régulation (demandée par les salarié.es et les IRP) apaiser les tensions
au sein de l’équipe élargie.
Pourquoi jeter de l’huile sur le feu ?
Pourquoi cet acharnement ?
Nous demandons que cessent les tracasseries
régulières infligées à notre collègue.
Nous vous demandons de prendre la mesure de
l’épuisement physique et moral des salarié.es du DEAE.
Nous voulons travailler dans des conditions
sereines avec les moyens nécessaires, avec la confiance et le soutien de
l’équipe de direction car nous assurons la prise en charge et l’accompagnement
socio-éducatif de jeunes en grandes difficultés.
Recevez,
Monsieur le Directeur, nos salutations.
Lundi 08 octobre 2018,
Lundi 08 octobre 2018,
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