Dans l'entourage d'Emmanuel Macron, un personnage a particulièrement attiré notre attention : Jean-Marc Borello. Pour cause, il est présenté comme un patron social. Tout au moins un patron du secteur social. Rien qu'aujourd'hui, Marianne et France Info lui consacre portraits et interview.
Sans se lancer dans une grande enquête, nous vous avons compilé quelques articles de journaux sur Jean-Marc Borello. Cette lecture doit fortement nous inquiéter pour l'avenir de notre secteur, de nos usagers et bien entendu de nos conditions de travail. Et notre inquiétude doit se transformer en mobilisation et en résistance face à la casse annoncée du Code du Travail, de nos conventions collectives, des 35h, de l'Assurance chômage et de nos retraites...
Dans l'entre-deux-tours, Le Figaro attire notre attention avec ce titre captivant : Jean-Marc Borello, le grand patron (social) qui murmure à l'oreille d'Emmanuel Macron (Le Figaro 26 avril). En mars, Valeurs Actuelles tentait de faire le "buzz" sur ses démêlées judiciaires héritées de son ancienne activité de patron de night club (Valeurs Actuelles, 19 mars).
Dans un vieil article de 2012 le journal Capital évoque avec gourmandise les conseils que viennent prendre les grands de la finance comme Véolia ou Danone, les jeunes cadres dynamiques qui se battent pour travailler pour lui... par contre des salariés ordinaires, de leurs conditions de travail, des usagers et de la qualité de leur prise en charge, Capital ne nous apprendra rien.
Revenant sur ces mutiples carrières, Libération lui consacrait un portrait dès 2013 qui se révèle des plus intéressants. « On l’a surnommé tour à tour «Bernard Tapie», «Vivendi» ou «le Bill Gates du social » nous apprend Libé qui dévoile les appétits financiers de l'entreprise et donne la parole à un camarade : « Pour l’un des délégués syndicaux de la branche santé, « les méthodes de Borello sont celles des
groupes lucratifs du secteur médico-social. Pire, c’est une pieuvre qui a
des bras politiques et financiers partout » ».
L'occasion de rappeler la conclusion de notre motion de Congrès sur les dérives du secteur :
Nos usagers (jeunes en difficulté, anciens, handicapés, migrants...) ne sont ni des marchandises ni des parts de marché !
La
CGT ANRAS réaffirme la revendication d'un grand service public de la
santé et de l'action sociale qui garantisse une organisation du travail
bien traitante, des conditions de travail décentes pour un
accompagnement digne des usagers.
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