vendredi 23 novembre 2018

[MECS St Jean] La direction prête à tout pour nous faire travailler plus. La CGT la fait reculer !

Nous reproduisons ici la position du Délégué Syndical Central (et de la MECS St Jean)

J'ai appris que, dès hier soir, la direction de la MECS St Jean mettait en place, en toute illégalité, une consultation de tout le personnel sur la question des cycles de travail.

En bref, la direction, après avoir essuyé un échec sur son fameux "livret sur l'organisation du temps de travail" (suspendu sur décision unanime du CE), revient à la charge et tente, par cette manœuvre, de contourner non seulement les dispositions du Code du travail mais aussi de l'accord 35h ANRAS concernant le cycle de travail.

Rappelez-vous, lors de la réunion institutionnelle de septembre, les IRP et la CGT de l'établissement ont été explicitement accusés d'empêcher les salariés de modifier leurs horaires de travail au sein du cycle.... Accusations fidèlement relayée par certain(e)s salarié(e)s dont on connaît tous leur proximité avec la direction...
Nous n'avions, lors de cette réunion, que simplement fait remarquer que notre accord 35h et la loi interdisaient toute modification, toute modulation du temps de travail durant le cycle qui doit, de fait, se reproduire à l'identique dans la répartition du temps de travail. Autrement dit, il est interdit de modifier l'emploi du temps dans le cycle mais nous avions fait valoir que cela n'interdisait nullement de faire des heures supplémentaires pour des réunions ou interventions exceptionnelles hors planning.
Et c'est là que le bas blesse, la direction refusant quasi systématiquement toute heure supplémentaire, portant ainsi la responsabilité du blocage dans le fonctionnement....

Suite à l'épisode du "malheureux" livret élaboré par nos CSE, la CGT a interpellé le président et le directeur de l'ANRAS pour demander :
1/ Que soit immédiatement mis un terme aux interprétations diverses et variées du droit par les directions sur chaque établissement.
2/ que les pratiques en matière d'organisation du travail soit harmonisées au niveau central entre organisations syndicales et direction générale et du coup, qu'elles s'imposent à toutes les directions sans possibilité de détourner ou d'interpréter le droit à leur avantage.

Nous avons été entendu par l'ANRAS qui a donc décidé de mettre en place un groupe de travail associatif sur cette question.
Deux réunions se sont déjà tenues au siège social entre organisations syndicales centrales et direction générale : la 1ère portant sur les congés annuels (CA, CT, etc...) et la seconde, qui s'est tenue aujourd'hui, sur la durée du travail (et donc les cycles de travail....), les heures supplémentaires et complémentaires.
Une 3ème réunion est prévue en décembre.

Notre direction faisant de la résistance (et ayant surtout en travers l'abandon de leur "bébé"...), elle passe à nouveau à l'acte et organise donc depuis hier soir, un référendum de tout le personnel sur cette question du cycle...
Une initiative sans que les IRP et les OS en soit bien sûr informés, et qui plus est, totalement illégale, le référendum au sein d'un établissement étant très encadré par la loi (possible uniquement pour faire valider un accord d'entreprise signé par 30% d'organisations syndicales).
L'urne pour le vote trônait donc depuis hier soir au secrétariat avec bulletins de vote et feuille d'émergement sous le contrôle zélé de nos secrétaires....

La démarche était cependant et pour le moins, maladroite puisqu'aujourd'hui, nous étions au siège social pour justement définir les modalités de fonctionnement du cycle !
Pour info, la direction générale est tout à fait d'accord avec nous quand à notre positionnement et cela figurera dans le document associatif.

Ce matin donc, dès mon arrivée au siège, j'ai alerté la direction générale pour exiger que cette consultation soit immédiatement stoppée.
Là aussi, la CGT a été entendue et la DRH a immédiatement appelé la direction pour tout arrêter.
Ce dernier, en notre présence, n'a pu qu'accepter de stopper ce grave passage à l'acte !

Il ne doit donc plus y avoir de référendum de salariés sur l'organisation du travail et les cycles !

Si nos chefs de service cependant persistaient à passer outre (et on peut s'attendre à tout), prévenez moi aussitôt pour que je fasse le nécessaire auprès du Directeur général.

Voilà, fin (provisoire) d'un nouveau et malheureux feuilleton ou tentative de mettre à mal les salariés mais surtout de discréditer les IRP et notre syndicat....

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