lundi 20 septembre 2021

Grève à l'ITEP St François : nous avons besoin de tous nos collègues !


Les salariés de l'ANRAS DITEP Saint François, à Toulouse, étaient en grève ce matin devant leur établissement, situé avenue Bourgès Maunoury, à Toulouse. Ils dénonçaient le pass sanitaire et à l'obligation vaccinale.

Ce matin, les salariés d’Anras-Ditep Saint-François, institut thérapeutique éducatif et pédagogique qui accueille des enfants présentant des troubles du comportement et psychiatriques, ont manifesté à Borderouge, contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale.
 Ils dénonçaient le fait d’être aujourd’hui « considérés comme des soignants, pour autant, aucun d’entre nous n’a bénéficié de la revalorisation du Ségur de la Santé ».
Louise, orthophoniste, s’est jointe au mouvement « pour défendre les libertés de chacun. Et aussi le fait que mes collègues éducateurs dépendent du social et non du médical. Du coup, l’obligation vaccinale n’est pas censée leur incomber », explique-t-elle. À côté d’elle, Daniel, éducateur spécialisé, et « vacciné par dépit » se dit « en colère. Là, on nous oblige à avoir le pass sanitaire. À un moment donné, il faudrait vraiment qu’on nous dise à quelle catégorie nous appartenons », peste-t-il.
« Pour l’instant, il n’y a pas eu de suspension sur notre établissement, mais à partir de ce mardi, ça va être le cas. On dénonce cette politique qui va dégrader les conditions de travail des collègues qui vont rester et les conditions d’accueil des usagers », ajoute Stéphane Balanche, lui aussi éducateur spécialisé au Ditep et délégué syndical CGT.
Pour Léa, psychomotricienne, cette manifestation a permis « de soutenir les collègues non-vaccinés et permettre aux enfants, un maintien du suivi. Un sous-effectif au niveau des salariés risque de les mettre en difficulté », conclut-elle.


Du son côté, la direction affirme avoir « fait son possible pour que son personnel puisse s’adapter à cette nouvelle loi difficile qui date du mois d’août et qui rend obligatoire la vaccination y compris pour le personnel des Ditep», explique Andrès Atenza, directeur général d’Anras. Et d’ajouter : « Je suis surpris que les salariés découvrent que ce soit obligatoire aujourd’hui alors qu’ils ont été alertés depuis fort longtemps ». Pour Sophie Vendeville, qui dirige l’établissement depuis un an et demi, cette opposition à l'obligation vaccinale pourrait conduire « à ce jour, à la suspension d’un tiers de nos salariés, ce qui représente une trentaine de personnes. Nous essayons avec l’aide de l’ARS, de trouver des remplaçants pour continuer à assurer l’accueil et l’accompagnement des enfants », conclut-elle », conclut-elle.
   
Sophie Vigroux


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