lundi 16 juillet 2018

[St Papoul] Des élus déterminés ! Une direction générale à l'écoute pour que cessent des pratiques manageriales maltraitantes !


Depuis 2016, la CGT de St Papoul alerte sur les difficultés du service des JBS (Jeunes à Besoins Spécifiques), sur la nécessité de créer un projet cohérent, bientraitant pour les jeunes accueillies comme pour les professionnel.le.s, sur la pérennisation de l'emploi. Les Délégués du Personnel ont usé de leur droit d'alerte, tandis que le syndicat CGT St Papoul distribuait un tract plusieurs jours plus tard : Mais que se passe-t'il à Féval ?
Les camarades de St Papoul ont distribué un tract aujourd'hui pour informer les salarié.e.s de la situation.




COMMUNIQUE DU SYNDICAT
CGT ANRAS ST PAPOUL
                                        
DES ELUS CGT DETERMINES
UNE DIRECTION GENERALE A L’ECOUTE
POUR QUE CESSENT DES PRATIQUES MANAGERIALES MALTRAITANTES

Suite à l’échec de la réunion du 2 juillet 2018 organisée par la direction du CEP de St Papoul, dans le cadre de l’alerte exercée par nos Délégués du Personnel, notre Délégué Syndical a sollicité notre Direction Générale pour une audience, accordée et planifiée le mardi 10 juillet à 17h30. Les faits ont pu être exposés et ce fut plus d’1h30 de débats qui ont pu ainsi se dérouler.

A propos de la procédure d’Alerte :
Le code du travail prévoit un droit d’alerte pour chacune des instances : CE (économique), DP et CHSCT.
En l’occurrence, si les DP constatent par eux-mêmes ou par l’intermédiaire d’1 ou plusieurs salariés qu'il existe une atteinte aux droits des personnes, à leur santé physique et mentale ou aux libertés individuelles dans l'entreprise qui ne serait pas justifiée par la nature de la tâche à accomplir, ni proportionnée au but recherché, ils doivent immédiatement en saisir l’employeur….NOS DP L’ONT CONSTATE PAR L’INTERMEDIAIRE DE PLUSIEURS SALARIES et ONT SAISI LA DIRECTION.
Dans un 2ème temps, l'employeur doit s'entretenir avec les DP pour recueillir leurs explications puis mener avec eux une enquête sur les faits qu’ils lui ont signalés. Nos DP étaient donc censés participer activement à l'enquête qui est ouverte par la direction afin d'analyser les faits et de déterminer conjointement les mesures à mettre en œuvre pour faire cesser la situationMême si Rendez-vous a été pris pour un entretien le 2 juillet 2018, les conditions pour que cet entretien se déroule correctement n’étaient pas réuniesla convocation de l’équipe de Féval n’a été nullement abordée avec les DP et a instauré d’emblée un rapport de force venant signifier le désaccord de la direction sur la situation avant même de pouvoir lui exposer les faits clairement…. En outre, convier les membres de l’équipe visée par l’alerte est pour nous constitutif d’une forme de pression exercée à son égard et marque une volonté de la direction de ne pas respecter les procédures et par là même LES missions DES ELUS, il n’a pas été possible d’être dans un échange constructif qui permette à la direction de prendre toutes les mesures nécessaires pour remédier à la situation.




A propos des Faits relevant de l’Alerte:
-La direction du CEP maintient n’avoir jamais tenu les propos dénoncés lors de la réunion éducative du 7 juin 2018, pour finalement dire qu’elle a pu relayer les propos tenus par un  partenaire institutionnel à l’égard du travail de cette équipe….FAUX !!! NOUS REITERONS ET RELAYONS LES TEMOIGNAGES RECUEUILLIS…
NOUS RAPPELONS DES DECISIONS DE JUSTICE QUI PENALISENT L’EMPLOYEUR SUR DES SITUATIONS D’AMBIANCE DELETERE, etc…

-La direction du CEP affirme s’être toujours inscrite dans un dialogue social….QUID DU DIALOGUE SOCIAL quand les débats menés dans les différentes instances et en audience syndicale n’ont abouti à aucune amélioration, quand les difficultés organisationnelles et managériales relayées à maintes reprises par les élus s’intensifient au fil des mois ?

-La direction du CEP maintient avoir remis le PROJET DE SERVICE des JBS à la dernière réunion du Comité d’Etablissement qui a eu lieu le 30 mai 2018…. FAUX !!! NOUS PRESENTONS SUR LA TABLE L’ENSEMBLE DES PV DEPUIS FEVRIER 2016 OU AUCUNE REMISE DE CE DOCUMENT, EN REVANCHE NOMBREUSES DEMANDES DU CE POUR AVOIR CET ECRIT…..
Nous présentons le seul document remis en CE le 9 janvier 2018 : un PROJET D’ETABLISSEMENT EN COURS D’ELABORATION, qui n’est pas à diffuser, FAISANT APPARAÏTRE SEULEMENT 1 PAGE ½ PORTANT SUR « LE DISPOSITIF ADO »…..Alors que le projet de service des JBS comporte 26 pages …ce dernier ayant été finalement remis le 5 juillet 2018 (soit 1 semaine après la diffusion du tract de la CGT St Papoul « Que se passe-t-il à Féval ? ») à notre Représentant syndical (DP par ailleurs) dans le cadre d’un CHSCT
DONC NON PAS DE PROJET DE SERVICE JUSQUE LA, PAS DE PROJET DE SERVICE TEL QUE LE PREVOIT LA LOI DE 2002 DANS SON ELABORATION. Nous faisons également remarquer que ce projet demeure encore incomplet, il ne dispose d’aucunes annexes, d’aucuns protocoles,…
OR NOUS RAPPELONS QUE LE PROJET DE SERVICE EST UN OUTIL QUI PERMET DE BALISER L’INTERVENTION DES PROFESSIONNELS, « SECURISER » LEURS ACTIONS en indiquant des protocoles précis, et ainsi DONNER DU SENS A UN COLLECTIF DE TRAVAIL.

-La direction du CEP explique n’avoir jamais mené de chantage à l’emploi mais plutôt d’une posture bienveillante à l’égard des salariés…FAUX !!! NOUS REITERONS LES PROPOS TENUS ….NOUS INDIQUONS SA TENDANCE A INDIVIDUALISER LES PROBLEMES EN INVOQUANT DES DIFFICULTES PERSONNELLES DES SALARIES POUR EXPLIQUER L’ORGANISATION DU DISPOSITIF…..EN LES RENDANT RESPONSABLES DES DYSFONCTIONNEMENTS… LA DIRECTION EST GARANTE DE L’ORGANISATION, ELLE EN EST DONC  RESPONSABLE…
DE PLUS NOUS EXPLIQUONS QUE  SA REPONSE A L’ALERTE DEMONTRE NON PAS UNE POSTURE BIENVEILLANTE MAIS BIEN UNE VOLONTE DE DIVISER LES SALARIES EN INVITANT UNE PARTIE DE L’EQUIPE, EN FAISANT FIE DES PROBLEMES RELEVES PAR DES SALARIES DE CE MËME DISPOSITIF, EN VENANT DENIER LES DIFFICULTES ORGANISATIONNELLES ET MANAGERIALES SOULEVEES PAR DES SALARIES DE CETTE EQUIPE…. Nous relevons ainsi l’absence de 3 membres titulaires de cette équipe, de la présence d’un salarié en arrêt maladie, de la présence de plusieurs remplaçants ……quid du soutien de l’équipe dANs son ensemble !!!


-La direction du CEP affirme avoir pris en compte les demandes de l’équipe de Féval…. FAUX !!! PAS TOUTES !! LES DOLEANCES INSCRITES SUR LE COMPTE-RENDU DE LA REUNION DU  2 JUILLET 2018 ELABORE PAR LE COORDONATEUR LUI-MEME (qui fait également état d’un positionnement de « l’équipe » contre l’alerte, ce qui interroge sur son rôle effectif au sein de cette équipe et sur sa fonction qui est de coordonner un collectif de travail) NE SONT QUE LA REITERATION DES DEMANDES FAITES DEPUIS FIN 2016……CQFD !!!

A propos du bilan des moyens mis en œuvre sur ce dispositif:
Les accidents de travail et les arrêts maladies qui s’intensifient, le nombre de démissions (5) depuis sa création…et le turn-over des remplaçants depuis des mois…sont pour nous DES INDICATEURS DE CONDITIONS DE TRAVAIL ET DE PRISE EN CHARGE DEFAVORABLES…Nous  DEMANDONS A CE QUE CES ELEMENTS FACTUELS PUISSENT NOUS ËTRE FOURNIS depuis la création de ce service (1ères embauches en mars 2016)

La direction du CEP reconnaît :
-un partenariat institutionnel difficilement mis en œuvre et limité,
-des référentiels métiers de chaque professionnel pas suffisamment valorisés en lien avec les problématiques du public accueilli

Nous insistons sur
-l’importance d’un travail pluridisciplinaire (temps infirmier, temps psy,…) pluri-approche et pluri-lieu au regard du principe de non-exclusion pour la prise en charge du public,
-l’intérêt d’un chef de service à part entière sur ce dispositif, qui ait la connaissance de la clinique de l’usager et qui soit en soutien de cette équipe.

Et nous réaffirmons de voir ce dispositif évoluer de façon pérenne avec une amélioration effective en termes d’organisation et de conditions de travail.

A l’issue de ces débats, la Direction Générale, reconnaissant notre rôle d’élus, estimant que la situation n’était « ni dans le blanc, ni dans le noir mais dans le gris »,  s’est engagée à voir de plus près les indicateurs, « à mener l’enquête ».
Elle explique sa volonté d’un environnement de travail bienveillant, d’un dialogue social continu, Et affirme rester à la disposition des élus du CEP de Saint Papoul si besoin.
La Dg semble attentive à l’amelioration rapide des conditions de travail.

NOUS PRENONS ACTE DE CES AVANCEES
NOUS RESTONS NEANMOINS VIGILANTS QUANT  A L’ENSEMBLE DES DISPOSITIFS DE NOTRE ETABLISSEMENT.
Dans tous les cas, les Délégués du Personnel ont pleinement exercé leurs responsabilités en matière de droit d’Alerte ;
  Et la CGT St Papoul a eu raison de questionner la situation du service des JBS, devenue un enjeu de bientraitance dans notre établissement.

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